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Roy says she has already begun writing the new novel, but has no idea when it will be finished. The whisper was that it would be about Kashmir, the revolt-scarred Himalayan state, but Roy shakes her head sending ripples through her grey-flecked curls. "It is not true. My fiction is never about an issue. I don't set myself some political task and weave a story around it. I might as well write a straightforward non-fiction piece if that is what I wanted to do."A clue about where Roy is heading may be gleaned from her current reading. On her coffee table rests a book by Bono, while at her bedside are works by the radical American founding father Thomas Paine and Victorian novelist Charles Dickens. What these two writers share is their defence of the French revolution, and an empathy with the lower classes who pulled down the ruling elite. "In so many ways Paris then could be Delhi now. It is a conceit to think that all that we say is new and original."Like pre-revolutionary France, Roy says that India today is poised "on the edge of violence". As she sees it, the country of her birth is not coming together but coming apart - convulsed by "corporate globalisation" at an unprecedented, unacceptable velocity. "The inequalities become untenable."
Votre œuvre ne cesse de s'enraciner dans le «Sud profond». En quoi vous inspire-t-il?(Pour la petite histoire, Belfond aurait dû avoir l'exclusivité mondiale de la publication en France en septembre dernier, mais pas de bol, la traductrice a eu des problèmes personnels, et l'exclusivité est tombée à l'eau.)
- Il offre des paysages splendides, en racontant une histoire aussi riche qu'ambiguë sur la question raciale. Et les cultures blan-ches et noires, africaines et européennes se mêlent ici beaucoup plus que dans le reste des Etats-Unis. L'influence africaine est encore très sensible dans notre nourriture, notre religion, nos comportements face à la tradition et à la famille. Mais il y a également la question de la langue: de Faulkner à Eudora Welty, la littérature du Sud puise dans les mythes et dans les rythmes du monde noir. Je considère mon propre travail comme un prolongement de cet héritage: je souhaite développer ma tradition familiale sudiste tout en la défiant et en la soumettant à l'épreuve de la fiction.Qu’est-ce qui vous a mené sur le chemin de l’écriture de ce roman ? La période de la Guerre de Sécession ? Le palo ? Un personnage qui s’est imposé à vous ?
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David Payne : Rien de tout cela ! Le point de départ de cette histoire a été une image fulgurante, qui m’a frappé l’esprit à la manière d’un éclair. Un jour, alors que je tondais ma pelouse, j’ai eu la vision d’un Blanc et d’un Noir dans une pièce, qui se disputaient. Le Blanc tenait un revolver contre la tempe du Noir, mais ces deux hommes appartenaient à deux époques différentes. L’homme blanc tue l’homme noir, mais il meurt de son geste. J’ai compris que ces deux hommes étaient le reflet l’un de l’autre, qu’ils formaient un tout. Et j’ai commencé à écrire ce livre pour savoir qui étaient ces hommes, d’où ils venaient et quelle était la nature de leur différend.
Comment est née La femme du Ve?Il évoque aussi ses rapports compliqués, et maintenant inexistants avec les éditeurs américains : édifiant !
D.K. Je me suis demandé pourquoi aucun romancier n'utilisait aujourd'hui Paris comme personnage de roman. Si on habite à Paris, il faut regarder la rue. Voir que, derrière les apparences, derrière les quartiers touristiques ou bobos, les policiers contrôlent tout le temps les mêmes gens aux mêmes endroits - pas vraiment les types d'âge mûr et blancs, mais les Asiatiques, les Africains, les basanés. Ce roman n'est pas une critique sociale mais j'ai observé la rue pendant des mois. Et puis je suis fasciné par le fait qu'en dix minutes vous pouvez changer de monde: sur la même ligne de métro, la 4, vous passez de Saint-Germain-des-Prés à Château d'Eau. La rupture est incroyable! Paris est une ville passionnante. Au début, j'ai pensé situer l'action à Barbès, mais ça faisait un peu trop cliché. Et j'ai découvert la rue de Paradis. J'ai tout de suite adoré ce nom: très ironique. C'est une rue d'une diversité et d'un sinistre extraordinaires. Au nord de cette rue, c'est le canal Saint-Martin, très bobo: c'est la vallée des couches. Au sud de cette rue, il y a le quartier Château d'Eau: très indien, c'est l'Hindu Kush. Mais la rue de Paradis collait parfaitement à l'idée qui présidait à la naissance de ce roman: montrer que Paris est une ville qui contient des dizaines de villes. Je voulais aussi raconter ce que chacun de nous pouvait devenir s'il se trouvait dans la situation d'un type obligé de recommencer sa vie en clandestin.
Puis il y a eu votre premier roman, Cul-de-sac, qui a connu un succès d'estime, et enfin L'homme qui voulait vivre sa vie. Pourquoi ce roman, devenu culte en Europe, n'a-t-il pas marché aux Etats-Unis?
D.K. J'ai écrit L'homme qui voulait vivre sa vie sans avoir de contrat avec aucun éditeur. Chez moi. Mais je me souviendrai toute ma vie du jour où mon agent new-yorkais m'a appelé. Elle m'a dit: «Assieds-toi, Douglas. Nous avons une offre de 500 000 dollars pour les droits mais ça peut encore monter.» Elle m'a rappelé toutes les trente minutes: «550», «600», «700». A l'époque, je gagnais 10 000 livres par an. A la fin de la soirée, nous avions cédé les droits pour un million cent mille dollars à une nouvelle maison d'édition, Hyperion. Avant la sortie aux Etats-Unis, tout le monde pensait que ce roman ferait un carton. Il y a eu des critiques très bienveillantes au moment de la sortie, notamment dans le New York Times, une bonne campagne de publicité, et les ventes ont été correctes: le livre est entré dans les palmarès des meilleures ventes mais n'y est resté qu'une semaine. En grand format, il s'est vendu à quelque 60 000 exemplaires, ce qui, pour les Etats-Unis, n'est pas énorme. Puis il s'en est vendu 200 000 exemplaires en poche. Je venais de signer un nouveau contrat pour le livre suivant, Les désarrois de Ned Allen, que je n'avais pas encore commencé. Pour le même prix. Mon éditeur me disait: «Je veux un roman similaire chaque année.» Mais lorsque Ned Allen est sorti, même chose: bonnes critiques, ventes médiocres. J'ai fait un voyage promotionnel dans le pays mais il n'y avait que quatre ou cinq personnes par rencontre! Et après cela, on disait: «Soyez prudent avec Douglas Kennedy!» Plus personne n'a voulu de mes livres aux Etats-Unis depuis... Quelque temps plus tard, je suis parti en famille dans le Maine, sur une plage, et je me suis dit: «N'accepte pas de refaire la même chose, n'écris pas le même roman.» J'ai alors eu envie d'écrire un polar sur le maccarthysme, en me mettant dans la peau d'une femme. Aucune chance que ça marche! C'était un grand risque mais ce fut la meilleure décision de ma vie littéraire. Pendant dix-huit mois, j'ai écrit La poursuite du bonheur. Résultat: aucun éditeur aux Etats-Unis n'en a voulu!
Pour quelles raisons, selon vous?
D.K. Un éditeur a dit à mon agent, à propos des Charmes discrets de la vie conjugale: «C'est beaucoup trop politique.» Cela résume l'opinion que se font les éditeurs américains de mon travail! En effet, ce roman fut ma façon à moi de m'élever contre la politique des néoconservateurs et de Bush après le 11 Septembre. J'ai décidé d'éviter, désormais, le marché américain. Mes romans sont maintenant traduits en dix-sept langues et publiés dans tous les pays anglophones. Si les Etats-Unis ne veulent pas de moi, je m'en fiche!
Ne ressentez-vous pas une certaine blessure à ne pas être publié là où vous êtes né, où vous avez vécu?
D.K. Si, bien sûr. Mais c'est une blessure narcissique. Donc, rien de grave. Mais je suis convaincu qu'un jour un éditeur me réinventera sur le marché américain. Je serai peut-être mort, mais ça se fera! Mais si je devais choisir entre avoir du succès aux Etats-Unis ou en Europe, je choisirais l'Europe.
Mark Danielewski vient (enfin !) de publier son nouveau livre en anglais : la même histoire racontée par deux personnages. Ou le livre nouveau, côté face, et côté pile.
Ca promet...
Les deux dernières nouvelles écrites par Octavia Butler sont disponibles dans les archives de Sci-Fi (oui, comme Sci-Fi Channel), ainsi que des nouvelles de Robert Silverberg, Harlan Ellison, Philip José Farmer ou Brian W. Aldiss, pour ne citer que les quelques noms les plus connus que j'ai pu noter : Le livre de Martha et Amnesty.
"It's difficult, isn't it?" God said with a weary smile. "You're truly free for the first time. What could be more difficult than that?"
Martha Bes looked around at the endless grayness that was, along with God, all that she could see. In fear and confusion, she covered her broad black face with her hands. "If only I could wake up," she whispered.
God kept silent but was so palpably, disturbingly present that even in the silence Martha felt rebuked. "Where is this?" she asked, not really wanting to know, not wanting to be dead when she was only forty-three. "Where am I?"
"Here with me," God said.
"Really here?" she asked. "Not at home in bed dreaming? Not locked up in a mental institution? Not … not lying dead in a morgue?"
"Here," God said softly. "With me."
Via un article sur Octavia Butler dans Salon.com :
Octavia Butler was more interested in writing a good story than in worrying about where to slot it. She called herself a writer rather than a science fiction writer and said on at least one occasion, in an interview: "How dull it is to have people defining you." But she used scientific extrapolation in most of her work and did so carefully -- acknowledging what was known to be true and inventing only into the blank spaces on the map.
In the '70s and '80s, when much of the field was out in the clean, sterile sweep of space or jacking into the Web and leaving the body entirely, Butler's scientific interest was in biology. Her work is all about the body -- about disease, about reproduction, about the horrible realities of the food chain. Many of her stories feature graphic depictions of fluid-spilling, flesh-eating, oozing, gooey physicality. There were times as a reader when you might find yourself wishing her imagination and her prose were a little less vivid. In my opinion, she was one of the field's scariest writers. There was nowhere she wasn't willing to go in her imagination. There was nowhere she wasn't willing to take you.
Kazuo Ishirguro est un sage, un Dieu, un maître. Lauréat des prestrigieux Whitbread et Booker Prizes, il est considéré par les critiques anglais comme l'un des rares auteurs anglais qui seront encore lus dans un siècle.
Oui, sauf que pour son dernier roman, Auprès de moi toujours (traduction débile de Never Let Me Go, celui qui voit le rapport a droit à la timbale), son éditeur français, Calmann-Levy, à refusé de le publier. Et en fait personne n'en a voulu en France, jusqu'à ce qu'il atterrisse dans l'escarcelle d'un petit éditeur pas plus vieux que 2003, qui fait son petit bonhomme de chemin avec pas mal de succès même (Les Deux-Terres est le nouvel éditeur de Patricia Cornwell, Jane Urqhart, Patrick McGarth, ou encore Jame Salter, excusez du peu).
Kessadire ? Sombre histoire d'agent littéraire pas très honnête comme je me le suis laissée dire, ou très mauvais livre ?
Deuxième sur la liste des meilleures ventes de L'Express dès sa première semaine, quatrième sur celle de Livre/Hebdo, un des meilleurs livres du moment selon le Point, une critique dythirambiques à Télématin qui a boosté les ventes et une autre du Figaro (version html*), déjà des fans sur le net, des portraits et interview amoureux dans Transfuge papier et Net (le site ne marche pas ), dans Lire et dans Le Figaro (version html*).
Et en ailleurs ? Comme d'habitude, il y a ceux qui adorent, et ceux qui n'aime pas. Pas de Révoltion ou de rejet extraordinaire. Pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Le petit coup de speed des éditeurs français n'a peut-être pas d'explication rationnelle au fond.
PS : Les liens contiennent presque tous des spoilers quand au noeud de l'intrigue : à vos risques et périls
*Les textes du Figaro en version non Flash sont sur mon site : ils sont donc consultables à tout moment au cas ou l'article disparaîtrait : politique Figaro-la oblige
La première sélection de L'Orange Prize est annoncée. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, l'Orange Prize est ce que le Femina aurait dû être : un jury de femmes qui récompense uniquement des livres écrit par des femmes, pour pallier à l'égémonie des prix sélectionnant et récompensant majoritairement des hommes : le Nobel, pour ne cité que le plus internationallement connu, n'a récompensé que 10 femmes en plus d'un siècle.
Attaqué dès ses débuts avec des arguments on ne peut plus sexistes et insultants, autant pour les hommes que pour les femmes (The judges of the women-only Orange prize for fiction were attacked last night by a panel of male critics for what it saw as their lily-livered deference to dull or soppy books by big name writers. "sexes should not be separated like this in art"... "The men's emphasis on the novel as a work of art, in contrast to the women's desire for the novel to speak of life, could be seen as head/heart distinction" ), l'Orange Prize a finit par convaincre tout le monde : même si sélections sont toujours curieuses, les livres récompensés sont toujours excellents, voir même provocateurs. Le livre primé en 2005 est l'histoire d'une mère qui aborde sans tabou son absence d'amour pour son fils, devenu -- peut-être à cause d'elle -- un tueur des Lycées, comme Columbine (We need to talk about Kevin, publié à la rentrée par Belfond).
La liste de cette année ne fait pas exception à la rêgle et le panel est très large : Phillipa Gregory, auteur de romans historiques populaires, un auteur ultra connu en Angleterre et aux USA ; Helen Dunmore, qui avait reçu le premier Orange Prize, dont les livres naviquent entre le populaire et la bonne littérature (La Faim était excellent) ; des premiers romans comme celui de Alice Greenaway ou de Carrie Tiffany aussi bien que des auteurs confirmés comme Joyce Carol Oates ; du très intello, très apprécié des critiques comme Zadie Smith, au très bon, très apprécié du public comme Sarah Waters ; et même du déjà très bien récompensé comme Marilynne Robinson, Pulitzer 2005, et Ali Smith, Whitbread 2005 (et d'ailleurs dernier Whitbread tout court).
Leila Aboulela - Minaret
Lorraine Adams - Harbor
Naomi Alderman - Disobedience
Jill Dawson - Watch Me Disappear
Helen Dunmore - House of Orphans
Philippa Gregory - The Constant Princess
Alice Greenway - White Ghost Girls
Gail Jones - Dreams of Speaking
Nicole Krauss - The History of Love
Hilary Mantel - Beyond Black
Sue Miller - Lost in the Forest
Joyce Carol Oates - Rape: A Love Story
Marilynne Robinson - Gilead
Curtis Sittenfeld - Prep
Ali Smith - The Accidental
Zadie Smith - On Beauty
Carrie Tiffany - Everyman's Rules for Scientific Living
Celestine Hitiura Vaite - Frangipani
Sarah Waters - The Night Watch
Meg Wolitzer - The Position
Dossier Thomas Pynchon chez Fluctuanet. Pour découvrir l'homme au sac en papier sur la tête.
Pour comprendre il faut allez lire.