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  • Le problème avec Ishiguro

    Kazuo Ishirguro est un sage, un Dieu, un maître. Lauréat des prestrigieux Whitbread et Booker Prizes, il est considéré par les critiques anglais comme l'un des rares auteurs anglais qui seront encore lus dans un siècle.

    Oui, sauf que pour son dernier roman, Auprès de moi toujours (traduction débile de Never Let Me Go, celui qui voit le rapport a droit à la timbale), son éditeur français, Calmann-Levy, à refusé de le publier. Et en fait personne n'en a voulu en France, jusqu'à ce qu'il atterrisse dans l'escarcelle d'un petit éditeur pas plus vieux que 2003, qui fait son petit bonhomme de chemin avec pas mal de succès même (Les Deux-Terres est le nouvel éditeur de Patricia Cornwell, Jane Urqhart, Patrick McGarth, ou encore Jame Salter, excusez du peu).

    Kessadire ? Sombre histoire d'agent littéraire pas très honnête comme je me le suis laissée dire, ou très mauvais livre ?

    Deuxième sur la liste des meilleures ventes de L'Express dès sa première semaine, quatrième sur celle de Livre/Hebdo, un des meilleurs livres du moment selon le Point, une critique dythirambiques à Télématin qui a boosté les ventes et une autre du Figaro (version html*), déjà des fans sur le net, des portraits et interview amoureux dans Transfuge papier et Net (le site ne marche pas ), dans Lire et dans Le Figaro (version html*).

    Et en ailleurs ? Comme d'habitude, il y a ceux qui adorent, et ceux qui n'aime pas. Pas de Révoltion ou de rejet extraordinaire. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. 

    Le petit coup de speed des éditeurs français n'a peut-être pas d'explication rationnelle au fond.

    PS : Les liens contiennent presque tous des spoilers quand au noeud de l'intrigue : à vos risques et périls


    *Les textes du Figaro en version non Flash sont sur mon site : ils sont donc consultables à tout moment au cas ou l'article disparaîtrait : politique Figaro-la oblige

    Ecrit par Heileen, à 16:20 dans la rubrique "Littérature anglo-saxonne".

    Commentaires :

      Anonyme
    04-04-06
    à 18:45

    Réponse.

    Mettons les choses au point :

    I - L'éditrice :

    1) Nina Salter, fondatrice des Editions des deux Terres, est la fille de James Salter. Ceci explique probablement pourquoi son père est désormais édité là.

    2) Nina Salter était auparavant directrice du Secteur "Littérature etrangère" chez Albin Michel, ce n'est donc pas une débutante dans le monde de l'édition. Il me semble logique qu'elle soit partie avec son carnet d'adresses afin de fonder dans de bonnes conditions sa maison d'édition. Si vous connaissiez le monde de l'édition, vous sauriez que c'est monnaie courante. Par ailleurs, rien n'empêche Monsieur Ishiguro de changer de maison voire de travailler avec plusieurs en alternance. C'est aussi monnaie courante. Vous n'avez donc aucune raison de supposer que Les éditions Calmann-Lévy ont refusé ce manuscrit. Ses livres ont été traduits par différentes personnes au fil des années donc, il n'est pas possible de déduire un refus quelconque.

    3) Les éditions Albin Michel et les éditions Calmann-Levy appartiennent au même groupe éditorial (Hachette) ; on peut donc légitimement supposer que Nina Salter, en créant sa maison a eu tout le loisir de cotoyer les écrivains qui, ensuite l'ont rejointe.


    II - Le livre :

    1) L'expression "son éditeur français" est totalement inapropriée dans la mesure où "Lumière pâle sur les collines", "Un artiste du monde flottant" et "Les vestiges du jour" (soit très précisement 50 % de son oeuvre) sont parus aux Presses de la Renaissance, Calmann-Lévy n'en ayant au final édité que deux sur six.

    2) Je pense que si vous aviez lu le livre, vous ne qualifiriez pas de "débile" le titre choisi par Anne Rabinovitch, traductrice de ce livre. De plus, cette personne ayant aussi traduit de grands écrivains comme Saül Bellow, Dorris Lessing, James Salter, Edmund White, je pars du présuposé, je l'avoue, qu'elle connait un tant soit peu son métier. Elle a par ailleurs traduit une partie de l'oeuvre de James Salter, alors je pense que si sa fille lui a confié la traduction de ce livre, c'est que son travail doit être au moins "convenable". Un livre de l'américain Michael Connelly intitulé "City of Bones" a été traduit en français sous le titre "Wonderland Avenue". Personne n'y a alors trouvé à redire, et ce titre est parfaitement en adéquation avec le propos du livre.



    ___________



    Je crois que ce qui vous dérange doit être l'aspect "best-seller" de ce livre. Il va indéniablement de soit que si l'on compare ce livre avec le roman de gare insipide appellé "La possibilité d'une île", et qui traite du même sujet, Ishiguro a une supériorité évidente, tant au niveau de la sensibilité, des idées, que de le technique narrative elle-même.


    (La citation de Goethe proposée en tête de page aurait eu de l'intérêt dans son contexte, et/ou avec des références permettant de se reporter au texte d'où cette citation est extraite. Piocher à vau-l'eau dans un dictionnaire est un acte que l'on apprend aux jeunes enfants).


    Je ne suis en aucun cas contre les opinions négatives.

    Tous les avis sont possibles, heureusement. Malheureusement vos arguments ne tiennent pas debout.

    Loin de moi l'idée de vouloir vous reprocher le fait de ne pas avoir aimé ce livre ; encore eût-il fallu que vous l'ayez lu.



    Signé : un libraire indigné par tant de laisser-aller.

      Heileen
    Heileen
    05-04-06
    à 10:16

    Re: Réponse.

    Cher monsieur,

    Avant tout choses sachez que les commentaire d'"un ami qui vous veut du bien" ont généralement tendance à perdre un peu de leur crédibilité. Personne ne vous de demande de mettre votre vrai nom sur internet, mais l'absence de pseudo (qui est aussi respecté sur internet qu'un vrai nom) a de quoi hérisser le poil, surtout lorsque l'on veut donner son avis sur quelque chose. On s'assume ou on se tait. Si vous revenez une prochaine fois, j'aimerais autant pouvoir vous reconnaître : ce serait la moindre des politesses.

    Maintenant, j'aimerais pouvoir vous répondre en étant convaincue que vous m'ayez lu, mais ce n'est pas sûr : je n'ai pas dit que le Ishiguro était mauvais ni même que je l'avais lu (connaissant Ishiguro, j'aurais même tendance à penser qu'il est plutôt bon), je ne faisait qu'un état des lieux de ce qui se passait. Et ce qui se passe, je pense en avoir eu un peu plus d'échos que vous, puisque ce sont des échos venus directement du milieu éditorial, où je travaille. D'ailleurs, cette histoire, même si elle est embrouillée, ny est un secret pour personne.

    Le livre d'Ishiguro a bien été refusé par Calmann-Levy (il est d'usage, quand on parle d'un éditeur du parler du dernier en date, et non de l'ensemble de ses éditeurs, point. Par ailleurs, les éditions Calman Levy ont probablement payé le paquet pour le récupérer chez les Presses de la Renaissance, et ça prend encore plus de sens quand on voit qu'ils l'ont laissé partir), et s'est bien baladé d'un éditeur à l'autre, cela aussi, de source éditorial. Et même d'un éditeur qui un temps a eu la possibbilité d'avoir la possibilité d'avoir Ishiguro.

    De ce même éditeur je tiens la réflexion que tous les problèmes de ce livre venaient peut-être du fait que l'agent littéraire d'Ishiguro faisait n'importe quoi (et il a finit par en changer) : mais je n'ai pas eu de confirmation, puisque c'était nébuleux pour tout le monde. D'où la question que je pose dans mon message : est-ce à cause de l'agent ou est-ce à cause de la qualité du livre ? Les éditeurs ne sont pas reconnus pour avoir toujours raison en matière de goût littéraires, par contre, ils sont souvent reconnus pour être frileux (à quelques rares exceptions près) : il a peut-être suffit que court la rumeur que Calman Lévy l'avait refusé parce qu'ils ne l'aimaient pas pour que la majorité des éditeurs n'ait pas voulu s'y frotter.

    Je ne donnais aucun avis dans mon post, ce que vous, vous ne vous gêner pas pour faire : je vous trouve mal placé pour jeter la première pierre.

    Quand au titre : primo, je n'ai pas critiqué la traductrice, je n'ai pas lu sa traduction.
    Secondo, si on demandait l'avis des traducteurs, on aurait probablement moins de titres débiles en librairie en matière de littérature étrangère, et les titres originaux seraient peut-être respectés. C'est l'éditeur qui décide, et tout le reste de la chaîne éditoriale doit fermé sa gueule.
    Tertio : ne venez pas me dire que ce titre est syntaxiquement français ! Rien que de lire me hérisse le poil. On peut malmener la syntaxe et faire de très belle choses ("De battre mon coeur s'est arrêté"), mais en l'occurence, ce titre-là ne l'est pas. Je me doute qu'il a une raison d'être (l'original était une référence à une chanson du livre, j'imagine que la traduction de cette chanson comporte les mots "auprès de toi toujours", le problème c'est que ces mots-ci ne marchent pas seul, "never let me go" si.
    Quatro : un titre est justement destiné à ceux qui n'ont pas lu le livre. en tant que tel celui-là est débile : penser qu'un titre devient bon après avoir lu le livre est un non-sens. Il doit prendre du sens, perdre son mystère après lecture, mais s'il n'est pas bon, il n'en deviendra pas meilleur en tant que titre. En ce sens "Wonderland avenue" est un bon titre en soi, et je vous crois quand vous vous me dites qu'il prend sens. Mais si je peux me permettre, je suis sûre que la traductrice avait trouvé quelques bonnes petites traduction de "City of bones", et que personne n'en a tenu compte : ne trouvez-vous pas qu'il y a un nivellement par le bas quand un joli titre mystérieux et poétique devient un titre de polar convenu (le titre, pas le polar) ? Moi si. En ce sens, je ne cesserais jamais de dénoncer les titres débiles.

    Maintenant, je suis ravie d'en savoir plus sur les éditions des Deux-Terres, mais je suis un peu moins naïve que vous en la matière : ses auteurs l'on suivi ? C'est une exception en la matière. Les auteurs sont tenus par des contrats suffisamment strictes pour ne pas risquer des procès retentissants s'il s'en vont. Par ailleurs, il faut de bonnes raisons pour quitter un éditeur qui a d'énormes moyens comme Albin-Michel pour aller chez un petit éditeur : Nina Salter a sans doute les moyens de maintenir ses auteurs aux mêmes salaires que chez Albin-Michel. Les éditeurs qui s'en vont créer leur propre boîtes ont rarement, voir jamais, autant d'argent.C'est pour ça qu'en général il partent chez un autre gros éditeur, ce qui, vous me l'accorderez, change considérablement la donne. 
    Elle est un cas presque unique de petit éditeur qui devient très rapidement important. La plupart du temps, même les meilleurs galèrent pendant des années avant d'obtenir enfin la moindre reconnaissance.
    Enfin, si vous croyez que parce que les auteurs appartiennent au même groupe, ils s'entre-prêtent leurs auteurs, vous vous mettez le doigt dans l'oeil : la concurrence est sûrement encore plus féroce entre membres d'un grand groupe qu'entre les autres.

    __________________

    Maintenant, si vous pouviez éviter de me balancer "La possibilité d'une île" à la gueule, je vous renverrais à tous les post anti-houellebecq qu j'ai écrit à la rentrée littéraire. mais peut-être est-ce trop demander à quelqu'un qui m'a condanné sans me lire que d'être objectif à mon égard.

    Ce qui me gêne, ce sont les best-sellers idiots comme le Da Vinci Code, Beigbeider ou, ô incroyable, Houellebecq. J'aime l'idée que Ishiguro soit un best-seller justement parce que c'était inattendu : il me semble qu'il ne l'a jamais été, et c'est maintenant qu'il est dans une position difficile (que vous le vouliez ou non, les petits éditeurs font souvent peur) qu'il devient un best-seller. Je trouve cela inattendu et formidable. J'espère bien qu'il le restera, ne serait-ce que parce que j'ai parié avec ma chef-éditrice qu'il resterait dans le top 10, et qu'elle a parié le contraire.

    Quant à la citation de Goethe : savoir d'où elle est tirée ne m'intéresse pas, cela en réduirait le sens : ainsi, elle est universelle, et j'entend bien qu'elle le reste. Mais la petit fille qui est en moi n'en reste pas moins vexée que vous vous preniez trop au sérieux pour lui prêter la moindre lueur d'intelligence.

    Heileen, qui reste avec son laisser-aller, parce qu'elle n'est pas payée pour faire dans le politiquementr soft, correct et sans opinion. Pour ça vous avez Lire


      pumpkimas
    03-02-07
    à 04:04

    Re: Re: Réponse.

     

      pumpkimas
    03-02-07
    à 04:23

    Re: Re: Re: Réponse.

    excusez le post vide, je débute sur ce forum.

    Sans entrer dans votre débat, quelques précisions sur le contenu de Never let me go:
    - le traduction du titre, qu'elle soit de la traductrice ou de l'éditeur est effectivement une ineptie. (On traduit rarement le titre d'une chanson anglosaxone en français)
    - la traduction du roman est quant à elle bonne à une exception prêt - faute gravissime pour moi- l'emploi du mot "mort" alors qu'il est banni du vocable de Kathy, la narratrice.
    -quant à la qualité littéraire du roman, elle ne fait aucun doute, bien que Never let me go ne soit pas à mon avis aussi réussi que ses prédecesseurs.
    Je m'explique: dans les autres romans d'Ishiguro il est difficile de s'arréter à une et une seule interprétation, les narrateurs n'étant pas fiables, ou la structure narrative restant  perméable. En fait, le régal des fictions ishiguriennes réside dans le plaisir délectable du questionnement continu sur le vérité du narrateur.
    Never let me go est beaucoup plus "réaliste" dans sa narration. Kathy est un personnage de science fiction, et une fois cela compris -ce qui arrive très -trop- rapidement- le lecteur n'a plus à se poser de questions sur la seule énigme narrive du roman.

    pumpkimas, doctorante en littérature anglaise du XX°, spécialiste de Kazuo Ishiguro.



      Bouquet
    17-09-09
    à 12:02

    Re: Réponse.

    Bonjour,
    si vous êtes "heilleen" qui avez écrit sur le site "La MuseLivre" en 2006, a propos
    d'une polémique concernant Ishiguro, auriez-vous la gentillesse de prendre contact avec
    moi. Je suis prof de littérature à Nanterre et je m'intéresse avec passion au problème de
    la traduction de "Never let me go".  J'aurais besoin de conseils.  Vous semblez bien informée... et
    passionnée aussi, donc je me permets de vous contacter.
    Simon Bouquet

    Simon.Bouquet@u-paris10.fr



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