Dimanche 04 Janvier 2009
NY Blues
La Librairie de France du Rockfeller Center à New York ferme ses portes, parce que devenue trop peu attractive pour les touristes, parce que le loyer est trop cher, parce que la littérature française n'est plus aussi hype qu'avant, et parce que : "
Christine Albanel est restée de marbre face aux lettres envoyées et Nicolas Sarkozy, en visite au Rockfeller Center n'a pas daigné mettre les pieds dans la librairie."
Et pourtant, La Librairie Française, c'est 73 ans de présence à New York, 73 de culture et de littérature française dans un des lieux les plus connus au monde. C'est aussi la librairie qui a publié des auteurs comme Claude Maurois, Jules Romain ou Saint-Exupery quand ils ont fuit le nazisme.
La Reine s'essaye à l'humour
Récompenser un auteur à l'humour un peu zinzin devait sembler si peu reluisant à notre bonne vielle reine d'Angleterre qu'elle ne s'est finalement décidée à
nommer Terry Pratchett
chevalier qu'une fois qu'il soit malheureusement devenu un peu zinzin lui-même. Pratchett est atteint de la maladie d'Alzheimer depuis plus d'un an.
We are not amused.
Combien de paris-Brest peut-on manger au cours d'un Paris Brest ?
Et Tanguy Viel s'est-il seulement posé cette épineuse question ?
L'auteur de
L'absolue perfection du crime est l'un des auteurs de cette rentrée de janvier 2009 pour un roman qui, je vous le donne dans le mille, s'appelle
Paris-Brest. Le livre sort le 8, mais encore très peu de critiques disponible en dehors de
celle de la Librairie Mollat, librairie Bordelaise :
"D’un récit raconté à la première personne, dans lequel sont dévoilés à la fois des histoires et des secrets de famille, concernant essentiellement des affaires d’argent. [...] Le style est frais, léger, mais non dénué d’une certaine cruauté. Voilà donc un roman dont les pages se tournent toutes seules, le lecteur se voyant insidieusement contaminé par cette curiosité que l’on qualifierait sans aucun doute de malsaine s’il ne s’agissait pas avant tout d’une fiction…"
Jeudi 01 Janvier 2009
Premier tour de piste 2009
Pour bien commencer l'année, un petit tour de piste des dernières nouvelles de 2008 :
- Je devrais fouiller plus souvent dans mon grenier : "
On le croyait définitivement perdu: le manuscrit du Mystère de la chambre jaune vient d’être retrouvé par le petit-fils de Gaston Leroux dans un grenier, au cours d’un banal déménagement. Ce livre culte a resurgi aux côtés de La poupée sanglante (1923) et du Capitaine Hyx (1920), juste à temps pour compléter l’exposition que la BNF consacre actuellement à l’écrivain. L’ensemble comprend 200 feuillets abondamment corrigés, à un stade auquel le personnage de Rouletabille s’appelle encore Boitabille, nom que Gaston Leroux abandonnera en 1907, au moment de la parution du roman en feuilleton dans L’illustration. Les héritiers en ont immédiatement fait don à la BNF, qui l’a exposé dès mardi. " Via
Lire
Des héritiers que ne veulent pas se faire des sous sur le dos de leur illustre ancêtre en vendant aux enchères ses manuscrits ? C'est sûrement une légende.
- Vous avez le droit de finir l'oeuvre d'un auteur décédé, c'est la Cour de Cassation qui en a décidé ainsi. Un crétin a le droit de
faire revivre Javert alors que son suicide est un des passages les plus symboliques des
Misérables, cela n'affecte pas
"en le dénaturant, l'esprit général des Misérables qui ne se réduit pas au destin de Javert mais embrasse un projet philosophique et social bien plus ample".
Puisque c'est comme ça, je m'en vais finir la Joconde en lui rajoutant ces satanés sourcils qui lui manquent, puisque cela ne la dénaturera pas, l'essentiel de son art résidant dans son sourire...
Le pire ? Demander à n'importe qui, il vous dira que l'on ne peut pas comparer une oeuvre plastique avec une oeuvre écrite, et que le droit de finir Les Misérables relève de la liberté d'expression. L'art à géométrie juridique variable.
- La bibliothèque commune européenne en ligne
Europeana rouvre en bêta après son
faux départ buggué en Novembre : 10 millions de connexion en 1 heure, les trois pauvres serveurs en avaient explosé de joie. Littéralement.
"Comment chercher des réponses sans dialogue libre et actif entre les citoyens européens autour de faits culturels partagés (ou pas) ? Ce lieu de dialogue culturel est en construction depuis plusieurs années. Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes proches de sa mise en pratique avec la création du portail d'une bibliothèque numérique européenne intitulé Europeana. Ses créateurs cherchent non seulement à organiser et faciliter l'accès aux objets de la culture européenne (tableaux, livres, essais, sons, etc.) en format numérique, mais aussi à tisser des liens entre eux en proposant aux citoyens européens une possibilité de participation et de débat.
Pour éviter le principe de fourre-tout où les objets se perdent facilement dans les profondeurs du réseau et deviennent difficiles à trouver par le moteur de recherches, les créateurs d'Europeana veulent organiser cette multitude d'objets d'art sur deux niveaux. D'abord selon le système des meta-tags attribués par les institutions culturelles (musées, archives et bibliothèques) qui fournissent le contenu, et ensuite selon les tags et les liens que le public pourra ajouter librement sur ces objets. "
Bon, ça c'est la version officielle, mais pour le moment, Europeana n'est pas très convaincant : le site parle dans toutes les langues, mais seulement au niveau du premier niveau d'interface, avancez de deux ou trois pages, et il s'anglicise (vive l'Europe multiculturelle...). Quant à la recherche d'oeuvres, il vous faudra parler plusieurs langues étrangères pour avoir des résultats : si vous ne parlez que français, vous n'accéderez qu'aux résultats disponibles dans les bibliothèques et musées français. Autant aller directement voir
Gallica.
- Pourquoi les
Anglo-saxons de tous bords vont devenir allergiques aux Prix Nobel de Littérature (et pourquoi JM Le Clezio ne sera jamais lu) : "
English novels are read all over the world, but publishers in English-speaking countries tend not to return the favour. Only three per cent of all books published in Britain are translated. As Christopher MacLehose – who for 21 years ran Harvill, Britain's pre-eminent publisher of translated fiction – once pointed out, that figure includes dentistry manuals, of course.
When Le Clézio's win was announced in October there was the usual slightly panicked reaction among literary editors here (Who is he? What has he written? Is there ANYONE who can be prevailed upon to say something well-informed about him?), the same reaction that greeted, for example, Elfriede Jelinek's win in 2004. "
- J.D. Salinger, auteur mythique, culte et invisible,
fête aujourd'hui ses 90 ans : "
Salinger n'a plus rien publié depuis 1965 et n'a accordé aucun entretien à la presse ces 28 dernières années.
Un grand mystère entoure la vie de l'écrivain depuis qu'il a décidé de se réfugier dans sa maison nichée sur une colline arborée à Cornish, un village du New Hampshire (nord-est des États-Unis).
Selon des récits publiés par sa fille et une ancienne amie, Salinger écrit toujours. Mais aucun de ses manuscrits n'a jamais atteint de maison d'édition depuis plus de quatre décennies [...]
"J'adore écrire, et je vous assure que j'écris régulièrement. Mais j'écris pour moi et je veux qu'on me laisse complètement tranquille pendant que je le fais", avait déclaré Salinger lors de son dernier entretien, en 1980 au Boston Globe.[...]
"C'est merveilleusement paisible de ne rien publier", avait-il dit en 1974 au New York Times, pour son premier entretien en 20 ans: "publier constitue une terrible violation de mon intimité"."
- Attention vous allez voir ce que vous allez voir :
2008 nous promet 558 romans pour la rentrée de janvier 2009. Bonne nouvelle : on se fadera moins de littérature française que d'habitude : "
«Livres Hebdo» donne cependant quelques détails: ce ne sont pas les premiers romans qui font grimper les statistiques (- 18% avec 61 titres annoncés), ni même les romans français (- 5,5% par rapport à 2008, avec seulement 347 titres), mais la littérature étrangère: 211 romans sont au programme, soit 31 de plus que l'hiver dernier (+17%)."
- L'ebook n'en finit pas de commencer à arriver. Depuis dix ans qu'
on nous en parle dans toutes les langues et à toutes les sauces,
2008 aurait paraît-il été l'année de l'effervescence du livre numérique : Amazon a lancé son
Kindle avec fracas, mais les pertes ne sauraient tarder (comment un logiciel qui refuse toutes les cryptages qui ne sont pas Amazonéifiés pourra-t-il survivre longtemps ?) et Sony a lancé son
Reader en partenariat avec la Fnac et Hachette Livres (
Reader testé par ActuaLitté), avec des
résultats de vente plutôt moyens. Mais la révolution du livre arrive aussi
par les portables : "
Dès avril, Orange annonçait son projet Read&Go, permettant le téléchargement et la consultation de livres et journaux sur un terminal dédié. En juillet, SFR lui emboîtait le pas en expérimentant son e-Book grâce à un téléphone mobile Bluetooth. Et puisqu'il s'agit, non pas d'un simple téléphone, mais d'une plateforme d'applications, l'iPhone d'Apple s'en est depuis mêlé.
Lancé mi-juillet, le logiciel gratuit Stanza (développé par Lexcycle), permet en effet d'accéder à une banque d'ouvrages en ligne, consultables sur Iphone - et Ipod Touch. Il aurait déjà trouvé 500.000 utilisateurs, 40.000 ouvrages étant téléchargés quotidiennement."
Le problème, par quelque bout qu'on le prend reste toujours le même : l'offre. A quoi bon se payer un livre électronique à 300 euros, si ce n'est que pour lire Balzac, Zola, ou Tolstoï ?
Pire encore, "
Imaginez qu'à deux doigts d'atteindre enfin le monologue de Molly, dans «Ulysse», un signal se mette à clignoter en travers des mots de Joyce: «Batterie faible». L'horreur! "
(Si vous voulez un aperçu très complet sur le livre électronique,
Médiapart a fait un très bon dossier dessus, en 4 parties. Malheureusement les articles du site ne sont accessibles qu'aux abonnés. Pour une dizaine de jour, je vous laisse accéder à mon compte chez eux pour consulter les articles et vous faire une idée : identifiant : heileen ; mot de passe : lamuselivre)
Mardi 30 Décembre 2008
Bonnes résolutions... enfin, on essaie...
--> Ou comment j'effectue un retour comme dans les années 80
Je suis morte, enfin presque, enfin pas tout-à-fait, mais quand même un peu si. Plus d'un an et demi sans actualiser un blog, c'est un suicide numérique sans gloire ni fracas.
Et pire encore, je ne suis pas seulement restée loin de mon blog, je suis aussi restée loin très loin de l'univers impitoyable de la littérature la sauce XXIème siècle, et j'ai à peine lu une quinzaine de livres cette année. Oui, je sais, pour une grosse majorité des hominidés, cela relève déjà de l'acte de gloire, mais moi j'avais cette étrange et pénible habitude de lire 2 livres par semaine. Ah, ennui, dépression, quand vous nous tenez...
Bon alors ma RESOLUTION du millénaire, que l'on va essayer de tenir ne serait-ce qu'en 2009, est de recommencer à poster. Sur ce blog, d'abord, puis sur le nouveau
La Muselivre, parce que bon, Joueb, je suis plus trop fan...
Dimanche 20 Mai 2007
La fin du rêve
Le mythe du premier roman n'est plus ce qu'il était, et pourtant... 121 étaient publiés pour la rentrée littéraire de septembre 2005, 97 l'an dernier. Le premier roman en jeune premier de la littérature.
Mais cette année,
"au vu des programmes qui se profilent dans la plupart des maisons
d'édition, il y a fort à parier que le niveau sera beaucoup plus
faible, sans doute une cinquantaine, tout au plus. Fayard, Buchet
Chastel, Le Cherche Midi, Minuit, Plon, Verticales n'en publieront
aucun. Les autres (Gallimard, Seuil, Grasset, Stock, Actes Sud, Albin
Michel, Julliard, Flammarion...) se contenteront, à eux tous, de dix
premiers romans."
Jeudi 17 Mai 2007
Des singes à la bibliothèque
Les héritiers de l'écrivain Pierre Boulle (1912-1994) ont fait don à la
Bibliothèque nationale (BNF) de l'ensemble de ses manuscrits, parmi
lesquels ceux du "Pont de la rivière Kwaï" et de "La planète des
singes", a indiqué la BNF lundi dans un communiqué. (...)
Une série d'enregistrements sonores dans lesquels l'écrivain évoque ses souvenirs de guerre a également été cédée à la BNF.
La démocratisation de la littérature est en marche ? Si les auteurs de genres entrent en grande pompe à la BNF...
Samedi 12 Mai 2007
Adieu veaux, vaches, Imprimerie Nationale...
L'Imprimerie Nationale qui a subie pas mal d'avaries ces derniers temps ("cette institution va mal :
depuis la vente de son site historique à Paris, le patrimoine
typographique et l'Atelier du livre sont parqués quelque part vers
Ivry-sur-Seine, sans projet ni perspectives.") risque-t-elle de disparaitre, par manque d'intérêt du Roi Sarko ? Ce serait dommage qu'un institution fondée par la Royauté soit jetée aux oubliettes par un type qui se targue d'être le nouveau Roi... pardon : Président Au Pleins Pouvoirs.
Et pourtant, si l'on en juge par la réponse qu'il a donné au collectif
Garamonpatrimoine pendant la campagne donne à penser qu'il s'en fiche comme de sa dernière chaussette. Il faut dire qu'entre les vacances à Malte, et l'Imprimerie Nationale, on finit par ne plus savoir ce qui a vraiment de l'intérêt :
Depuis trois ans, un groupe d'universitaires, de graphistes et d'ouvriers typographes persiste à se battre pour que ce patrimoine soit sauvegardé. D'où lettre aux candidats, les appelant à «s'engager, pour que les savoir-faire traditionnels de l'Imprimerie nationale trouvent leur place dans un projet à la mesure de leur valeur universelle». [...] «les options [permettant de préserver et valoriser ce patrimoine] soient examinées avec la plus grande attention». Hélas! rien dans ce courrier ne précise la nature desdites «options». [...] «Votre soutien et votre confiance me sont, plus que jamais,indispensables et précieux pour engager cette action».
Ils sont pourtant loin d'être de doux dingues, justes amoureux des plombs d'imprimerie, ils ont même un vrai projet pour sauvegarder les Poinçons Sacrés :
Le collectif Garamonpatrimoine promeut depuis près de trois ans un projet vivant et tourné vers l’avenir, où la production de l’atelier serait maintenue et articulée à l’enseignement, à la formation et à la recherche. Nous en avons tracé les contours dans un projet pour un « Conservatoire de l’imprimerie, de la typographie et de l’écrit » (CITÉ).
Les réponses à l'article de Libération sont également passionnantes :
Qu'est-il ce Cabinet [des Poinçons] ? Un outil. Un complexe et gros outil mais rien
que cela. Et un outil perd toute sa signification s'il n'y a plus la
main de l'homme pour l'utiliser. [...] Ces humains d'un
type un peu particulier s'appellent des graveurs de poinçons et des
fondeurs. Il reste une graveuse et un fondeur (monotype) à l'IN.
Qu'arrivera-t-il quand ils partiront ? On fera une grande fête avec le
vin à bulles et on enverra rouiller les poinçons à Lyon, à Troyes ou
ailleurs. Jusqu'à ce qu'on les oublie. C'est la muséographie qui tue
[...]
Ce que propose le collectif Garamonpatrimoine, c'est de faire en sorte
que ces savoirs rares soient réellement transmis au sein d'une
institution stable qui les liera aux technologies modernes. Seul l'Etat
(l'actionnaire principal de l'IN est Bercy) peut faire aboutir un tel
projet. Ainsi, oui, il fera son devoir.
Euh, pour conclure, peut-être est-il bon de préciser de le Cabinet des
poinçons est un outil unique au monde.
Oui, il était bon de le préciser.
Plongé dans un bon ebook ?
Le ebook nouveau est arrivé : sera-t-il enfin la merveille que tout le monde attendait, et tuera-t-il le livre ?
Here is the first crucial thing: the screen does work. By "work", I
mean that the words stand out clearly without shimmering, and that you
can certainly read it outside, in dappled light and direct sunlight, as
you would not be able to read a normal computer screen. The effect is
matt, not shiny, and black-and-white, not colour. Well, to be precise,
not black-and-white so much as dark grey characters on a light grey
background, which is perhaps part of the secret. The font is modern -
not elegant, but effective - and you get far fewer words to the "page"
than with a traditional book, though the half-inch borders and generous
spacing between paragraphs help you to read. I tried it, reading some
Tolstoy and then some Conan Doyle, in the garden, slumped in a chair
inside, on a sofa in a dimmish room, and in the back of a car. In each
place, it was easy to read; I have spent plenty of time reading it and
so far, haven't felt any eyestrain, or no more than I would have found
with a book.
What about page-turning? It is slower than a book.
There is a distinct "one-and-two" count as the page dissolves and
re-forms after your thumb has touched the flicker, and it can be
disconcerting. I found it more cumbersome than turning a page. Speeding
this up will be important if the ebook is to really catch on. [...]
But the real question is whether it is so useful that it is worth more
than £400? And on top of that, there's the material itself, because
although a deal with the Amazon subsidiary Mobipocket means there will
be access to about 50,000 titles, and though publishers such as
Macmillan are now moving into ebooks for new authors, scientific books
and other material, the proud owner of an Iliad would still buy "books"
to download. It isn't cheap and it isn't going to replace beautifully
made books, or books with lots of pictures.
L'Enfer au téléphone
A la BNF, le fond secret de littératures érotiques s'appelle l'Enfer. A Vienne, Aiutriche, on ne sait pas s'il a un nom, mais rien de plus simple pour le vérifier maintenant : il suffit
d'appeler le Diable en fourrure au téléphone pour, "
moyennant 0,39 euro la minute, [...] entendre sept extraits de textes érotiques et trois chansons coquines".
Qui a dit que les bibliothèque n'avaient pas d'idées géniales ?
Jeudi 10 Mai 2007
Le Prix Unique du livre expliqué aux enfants
Ou comment Harry Potter est
la Nemesis de tout libraire indépendant qui se respecte en dehors de la France et des très rares autres pays qui pratiquent le prix unique du livre (mais en existent-il encore ?) :
"Not being price competitive on the book seemed to set a perception that the store was high price." [...] "At half price it's pretty difficult to make money,"
De l'art du nanar
Bad books have an important place in our lives, because they keep the brain active. We spend so much time wondering what incredibly dumb thing the author will say a few pages down the road. One caveat: As with bad movies, a book that is merely bad but not exquisitely bad is a waste of time, while a genuinely terrible book is a sheer delight.[...]
Bad books fall into three broad categories: the stupid, the meta-stupid and the immoral. Each has its own inimitable charms. Stupid books range from anything with the word “rapture” in the title to investment guides linking the yield curve with the teachings of Nostradamus. Meta-stupid books try to explain how to hold better meetings or motivate slackers by imitating the doomed but well-organized Antarctic explorer Ernest Shackleton. Immoral books include titles like O. J. Simpson's “I Want to Tell You
Juste un détail : contrairement à l'auteur de cet article, je ne pense pas que le Da Vinci Code soit un nanarlivre, mais un vrai mauvais mauvais bouquin.
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