- Danser sur les tombes des écrivains n'a jamais été aussi fun : les ayants-droits de Cioran et une déménageuse de luxe qui a trouvé certains de ses manuscrits se disputent le droit de les vendre à Drouot. De toutes façons, ils finiront volés par un professeur d'université américain, alors franchement...

- On ne peut pas tous avoir la même idée de la défense de la culture : certains essayent de sauver Orhan Pamuk et cinq autres journalistes turcs de la prison, d'autres essayent de sauver une librairie sorbonnarde de l'affreux destin de futur magasin de fringues hors de prix.

- Ce qu'il reste de cette satanée rentrée littéraire :

Au total, estime Christine Ferrand, rédactrice en chef de Livres Hebdo, le journal de la profession, « 50 % des romans publiés à la rentrée bénéficient d'une réelle visibilité ». Les autres sont relégués dans les rayons et parfois ne sortent même pas des cartons. « A la fin novembre, il y a des titres que j'ai vendus à un ou deux exemplaires. Voire pas du tout », constate Matthieu de Montchalin.

- Le festival de la BD d'Angoulême se tiendra comme chaque année en janvier, du 26 au 29, sous la présidence de Wolinski.

- Jonathan Stroud était au Salon de la Littérature Jeunesse de Montreuil (qui, comme le font remarquer d'aucune, n'est qu'une librairie géante en vue des fêtes de Noël) pour présenter le dernier volume de son excellente trilogie pour la jeunesse, La Trilogie de Bartiméus, qui casse jouyeusement les codes du genre en multipliant les narrateurs (deux dans le premier tome, trois dans le deuxième et le troisième) et leurs procédés de narration (si deux des narrations se font à la troisième personne, le troisième est à la première personne et multiplie les notes de bas de page !). Le deuxième volume, le meilleur, est macabre à souhait.

Pourquoi une double narration, le magicien et son djinn ? [NB : dans le premier tome : dès le second, elle est triple]
Plutôt que d'avoir un jeune magicien comme Harry Potter, j'avais envie de créer un antihéros. Mon projet était de renverser le scénario classique où les humains représentent le bien et les démons le mal. De là est né Bartiméus, un djinn ambivalent. Mais sa seule voix, qui est immédiatement sortie comme forte et subjective, aurait écrasé le lecteur. Celle de Nathaniel, seule, ne me satisfaisait pas non plus. J'avais besoin d'un balancement, d'une voix qui suive. Dans ce dispositif de double narration, Bartiméus et Nathaniel, m'a paru être une juxtaposition efficace.

- Harold Pinter, qui s'est déjà fait porter pâle pour la cérémonie des Nobels (où le gagnant a l'obligation de déclamer pendant une heure de quoi faire un livre publiable), vient de se faire hospitaliser. Il souffre depuis 2002 d'un cancer de l'oesophage. Les Nobels s'inquiètent déjà à l'idée de ne pas avoir leur discours. On les rassure, le caméscope a été inventé pour leur sauver la mise.

- Bad sex in fiction : liste definitivement non exhaustive.

- Les dix meilleurs livres de l'année selon le New York Times : pour le moment seule la publication du Haruki Murakami, Kafka sur le Rivage, est prévue pour janvier. La mondialisation, c'est pas encore ça. (pour accéder à l'article : login - muselivre, password - muselivre)

- Les meilleurs livres de l'année, selon des écrivains, cette fois. Pour d'autres listes 2005, c'est ici. Via Iok.

- La Revue littéraire est devenue trop snob et élitiste pour les pauvres imbéciles comme moi :

Vous connaissez les blogs, où tant de gens, qui parfois ne s’adressent plus à personne, se répandent. Eh bien, j’ai entendu récemment un mot nouveau : blogosphère, dont je ne sais pas ce qu’il désigne au juste, sinon peut-être ce bavardage permanent, ce bruit de fond de l’expression universelle où tout attention, et toute contemplation, est devenue impossible.

Dans une interview avec Alain Finkielkraut citée à La Républiqe des Lettres. J'ai toujours autant de mal à comprendre comment les gens peuvent rester aveugles à la véritable nature de ce type.

-Narnia is the perfect Republican, muscular Christianity for America

- that warped, distorted neo-fascist strain that thinks might is proof of right. I once heard the famous preacher Norman Vincent Peel in New York expound a sermon that reassured his wealthy congregation that they were made rich by God because they deserved it. The godly will reap earthly reward because God is on the side of the strong. This appears to be CS Lewis's view, too. In the battle at the end of the film, visually a great epic treat, the child crusaders are crowned kings and queens for no particular reason. Intellectually, the poor do not inherit Lewis's earth.

Via Bookslut et MoorishGirl.

- Alors oui, j'avoue, ce n'est pas littéraire, mais c'est mercredi, et le mercredi, j'ai décidé que c'était la journée consacrée à Raël, que si je ne me retenais pas, vous auriez des nouvelles de Raël tous les mercredi, mais bon, je vous fais grâce, sauf aujourd'hui, parce que aujourd'hui, c'est du grand Raël, et je crois que le monde entier doit en profiter :

Nous, Raëliens Ivoiriens, et suite à une idée de RAEL demandons officiellement à Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président de la République de Côte d'Ivoire, Chef d'Etat d'envoyer des troupes à Paris pour protéger les ressortissants Ivoiriens des violences actuelles.

Ecrit par Heileen, à 14:42 dans la rubrique "Brèves".

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Commentaires :

ceransky

08-12-05
à 16:26

Hélène, je voulais vous l'avouer depuis longtemps.
Je vous déteste de me donner envie de lire encore plus de livres : mon banquier, mon appartement, ma vie privée se joignent à moi.

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Heileen

09-12-05
à 14:41

Re:

Haïssez-moi autant que vous voulez, mon forfait et délicieux et je ne vis que pour le crime.

PS : c'est Heileen, prénom qui n'a rien, mais absolument rien à voir avec mon Vrai Nom. Merci

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