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  • Aboutir à une forme de vérité, quelle qu'elle soit
    William T. Vollmann publie ce qui est probablement le plus gros roman de la rentrée (900 pages environ) un pavé alourdissant considérablement certaines tables de nuit. Courageusement traduit par Claro (masochiste confirmé depuis The House of Leaves), La famille royale n'est cependant pas une énième histoire de l'une des dernières familles de monarques européens dégénérés (c'est pas vraiment le genre). C'est plutôt l'histoire de la reine incontestée des putes de la belle ville de San Francisco et de sa cour des bas-fonds.

    Le mois dernier, il avait entretenu une très longue interview (4 pages) à Chronic'art, qui le publie enfin en intégralité sur internet :

    Dans ce pays, comme partout où vous vous rendez, vous vous intéressez aux faibles et aux marginaux. Qui êtes vous, qu'est-ce qui vous pousse à écrire?
    William T. Vollmann : Ce qui m'intéresse, c'est la recherche du beau et du vrai. En écrivant Rising up and rising down, j'ai essayé d'aboutir à une forme de vérité, quelle qu'elle soit. Je veux aussi être le plus honnête possible, sans juger personne, sauf si c'est absolument nécessaire -et parfois, c'est nécessaire. Pour moi, le style est primordial. Par conséquent, j'essaie de rendre mes phrases aussi belles que possible. Quand j'écris de la fiction, il peut arriver que la vérité littérale passe au second plan, mais je m'efforce toujours de créer quelque chose qui, à mon sens, reste vrai. C'est rare que j'essaie de créer du beau juste pour l'art.
    Quand j'étais petit, j'avais très peu d'amis. Je lisais énormément, au point que les livres que je lisais semblaient peu à peu prendre vie. Je pénétrais alors dans leur univers et j'y évoluais comme dans un monde à part entière. On parle parfois de "suspension de l'incrédulité" mais pour moi, ça allait bien au delà. J'avais une croyance absolue dans cet univers là et ce que je voulais, c'était participer à sa création. Le moment le plus satisfaisant pour moi dans le processus d'écriture, c'est quand le livre que je suis en train d'écrire est au trois quarts fini et que le monde que je me suis mis en tête de construire est pour bonne part achevé. Je peux alors déambuler à l'intérieur, apprécier ce qui s'y trouve et réfléchir à la position de chaque chose. Je sais exactement ce qui est bien et juste et ce que je ressens alors est merveilleux. Quand le livre est achevé, tout est fini. Je ne le reprendrais pour rien au monde. Il me reste juste de bons souvenirs d'écriture.

    Rising up and rising down, votre essai de 4 000 pages sur la violence, a été publié il y a peu aux Etats-Unis. Qu'est-ce qui vous a poussé à ce stade de votre carrière à vous intéresser à la violence et à publier cette vaste réflexion sur le sujet ?
    J'ai commencé Rising up and rising down il y a 24 ans, je ne l'ai achevé que l'année dernière. A l'origine, je me suis intéressé à l'utilisation de la violence dans le domaine de l'environnement, plus particulièrement l'éco-terrorisme. Je me suis demandé dans quelle mesure il était opportun de porter atteinte à la propriété ou même de s'en prendre aux être humains pour le bien de la biosphère. Je voulais proposer une sorte d'équation morale. Et dès que j'ai commencé à réfléchir aux principes de proportionnalité et de discernement qui sont propres à la guerre, je me suis dit qu'il en existait peut-être d'autres Je me suis alors lancé dans la recherche d'une équation morale à caractère universel qui, bien entendu, n'existe pas... Par contre, je pense qu'il est possible d'étiqueter la plupart des actes violents. J'ai proposé cinq catégories bien définies, à la suite de quoi j'ai cherché à être systématique en me demandant de quelle catégorie relevait chacun de ces actes...

    [J'ai envie de citer l'intégralité de l'interview, ça m'énnerve, j'arrive pas à choisir]

    Je rappelle pour ceux qui l'auraient oubliés, que Claro nous a aimablement fait savoir que les Editions Tristam publieront dans deux ans une version abrégée de Rising Up and Rising Down, sous sa direction, traduction Jean-Paul Mourlon.
    Vollman était paraît-il là début Septembre, donc d'autres interview à prévoir. Ce n'est pas pour nous déplaire.
    Ecrit par Heileen, à 10:15 dans la rubrique "Littérature anglo-saxonne".



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