La Muselivre

C'est un jeu auquel je pourrais jouer pendant des heures : quelle est la pire couverture de livre de l'année ?

Mention spéciale à toutes les couvertures montrant fesses et gambettes féminines : elles restent moins nombreuses, mais on continue d'en voir. Pour les kikis, toujours rien à l'horizon. Pourtant, les femmes lisent sacrément plus que les hommes, non ?

(HP et le Prince de Sang-Mêlé) Pas la pire des couvertures française de la série Harry Potter, certes, mais toujours aussi infantilisante. Ces couvertures restent un paradoxe éditorial : plus la série est lue par les adultes, plus l'éditeur tente de souligner que le livre est pour les moins de... De combien au fait, si l'on en juge par la couverture. Quatre ans ?

  (Ensemble c'est tout) L'un des personnages dessine. Dessinait. En fait, on s'en fiche un peu. Vu que le roman s'intérresse à quatre personnages bien distincts, mettre l'un d'entre en avant, c'est vraiment ce que l'un de mes profs de français appelait un "putain de contresens !" (TM)

(La possibilité d'une île) Je crois que je vais me contenter de vous laisser méditer sur celle-là... Un indice : si c'est flou, c'est pour donner du sens...

(Lunar Park) Et derrière les petites lettres découpées, il y a une deuxième couverture avec la photo de Bret Easton Ellis. Youpi ! On dirait un livre pour enfants : qu'est-ce qui se cache derrière le trou ? Une couverture putassière qui oriente la lecture, parce que, c'est bien connu, un lecteur, c'est beaucoup trop con pour se faire sa propre opinion et faire la part des choses.

(Les charmes discrets de la vie conjugale) Joli photo, mais j'ai un peu de mal à faire le lien avec le titre et l'histoire. C'est grave, Docteur ?

(Fantastique, fantasy, science-fiction : Mondes imaginaires, étranges réalités) Ce sont des Oiseaux, oui. Qui volent. En bande. Vous êtes en pleine fantasmagorie. Pour moi, les oiseaux, ça peut à la limite évoquer les thrillers ou les films d'horreur. Mais la SF, je cherche encore.

 (L'attentat) Ca ressemble à une malédiction à la Nabokov : il refusait d'avoir une petite fille sur la couverture Lolita, pourtant les différentes éditions naviguent entre la ch'tite bambinette et la bouche charnelle et pousse-au-crime.
Un roman avec un titre et un sujet pareils méritait de la finesse, de la subtilité, de l'émotion, tout sauf une pseudo-éclaboussure de sang dans ce genre-là. Et pourquoi pas une photo de presse d'un attentat au beau milieu de Jerusalem tant qu'ils y sont ?!

Et vous?