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Vous aviez manqué des épisodes ? Joie, bonheur et volupté ! Pour Noël, Télérama vous reconstitue en Tecnicolor est sans trucages la tragédie du rachat du Seuil par la Martinière. Ce serait un beau film pour Hollywood, avec Tom Cruise dan sle rôle du méchant :
Sur le papier, rien que du bonheur. Avec ses 280 millions d'euros de chiffre d'affaires, le groupe La Martinière-Le Seuil devient le numéro trois de l'édition française, derrière Hachette et Editis. La palette de livres d'art et de photographie de La Martinière complète le prestigieux catalogue du Seuil, tandis que la réputation intellectuelle de l'un renforce le savoir-faire industriel de l'autre. Bref, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. On s'étourdit de « dynamique », de « synergie », de « valorisation mutuelle ». Le tout, bien entendu, « dans le respect absolu des identités, des marques et des cultures ». Rue Jacob, siège de la maison Seuil, l'ambiance n'est pourtant pas à la fête. « On avait l'impression que le bateau se mettait soudain à gîter », se souvient un éditeur. « Nous venions de perdre l'indépendance qui constituait le coeur de notre identité. On ne s'appartenait plus », insiste une autre. « C'était le mariage de la carpe et du lapin », raconte une attachée de presse. Impression vite renforcée par les déclarations intempestives d'Hervé de La Martinière : « Il n'y a pas de honte à être rentable sur chaque titre », déclare-t-il au Point dès le 22 janvier 2004, en totale contradiction avec la tradition du Seuil, où les succès de librairie ont toujours permis de financer les livres plus difficiles, plus singuliers, plus novateurs. Fortement bousculée, la maison fait cependant confiance à Claude Cherki, pdg charismatique qui ne cesse de répéter qu'« il n'y avait pas d'autre solution. Seuls, nous allions droit dans le mur ».