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  • Il refuse d'habiter son corps textuel

    Mais son corps de tragédien martyre, il ne le quitte jamais en interview. Alain Finkielkraut se défend des accusations faisant suite à sa fameuse interview israëlienne.

    Du puzzle de citations qu'il y a eu dans Le Monde, surgit un personnage odieux, antipathique, grotesque, auquel je n'aurais pas envie de serrer la main et on me dit, et là le cauchemar commence, que ce personnage c'est moi, je suis sommé d'habiter ce corps textuel, d'en répondre devant le tribunal de l'opinion. Soudain, j'ai quitté l'univers du dialogue et je suis entré dans celui du procès. Alors, j'ai envie de me défendre. J'ai envie de me défendre mais aussi, quelquefois, on peut, devant des choses comme ça, avoir envie de mourir.

    Le problème n'est pas que le Monde ait pu découpé en confettis son interview et en fzire un collage façon puzzle, le problème, c'est que les mots qu'il a dit son scandaleux, quelques soient l'ordre dans lesquels on les met, ou le contexte. Ne pas savoir ça pour un philosophe, c'est grave.

    Remarquer, je ne devrais pas trop me poser de question sur son compte, Finkielkraut vivant en effet au pays des bisounours. :

    S'il s'agissait d'une pure émeute sociale dans un quartier, on aurait parlé du chômage, on aurait parlé de la nécessité de rénover les banlieues, on n'aurait pas parlé de la lutte contre la discrimination à l'embauche et à l'emploi.

    Je crois que la meilleure définition de Finkielkraut que l'on puisse donner, c'est : "pigeon de propagande". En effet, il est la première personne que je rencontre qui n'aie pas vu derrière le discours actuel de médias et des politiciens le discours électoral façon 2007 et la tentative maladroite (mais alors vraiment très maladroite) pour essayer de faire oublier les vrais problèmes, parce que personne ne sait les rêgler. Pour quelqu'un qui "recherche la vérité (...) et parfois pour trouver le vrai, [...]crois devoir déchirer le rideau des discours convenus", c'est un sacré handicap une telle naïveté. D'ailleurs, je suis sûre que c'est lui qui a soufflé la cause polygamique des émeutes à Sarkosy.

    Cerise sur le cadeau : le MRAP a retiré sa plainte contre lui pour incitation à la haine raciale (les cons !), "même s'ils doutent de la sincérité des excuses de M. Finkielkraut" ! Elles est bien trouvée, celle-la, non ?

    Ecrit par Heileen, à 15:51 dans la rubrique "Le monde tourne mal".

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