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"Monsieur Lecoq, le Crime d'Orcival, Rocambole, Fantômas forment les assises de cet édifice inextricable. J'en connais les moindres détours. Ensuite, c'est Baker Street où Sherlock Holmes taquine le Dr Watson comme Goethe Eckermann, la douloureuse clairvoyance du Père Brown, la vulgarité charmante d'Arsène Lupin, la plainte de Rouletabille, des volumes et des volumes qui me rappellent les chambres où j'ai souffert, où je supportais de souffrir à cause d'oeuvres qu'on aime oublier pour les relire et revivre les rougeoles, les scarlatines et les entorses d'une enfance merveilleuse."
"Ils n'ont pas tous des pseudonymes, mais presque. Mais qui donc ? Les auteurs modestes qui s'imaginent pour manger, écrire des livres que je dévore. Ceux qui, comme Peter Cheyney, ont créé des types si vifs et si proches de nos coeurs, que notre amitié porte le deuil lorsque le silence des créateurs assassine ses créatures. Lorsque nous déclarâmes notre amour, Apollinaire et moi, aux auteurs de Fantômas, ils nous répondirent que Fantômas était écrit de la main gauche et qu'ils nous suppliaient de lire leurs oeuvres écrites de la main droite. Ils étaient, hélas, gauchers sans le savoir... Comme nous étions capables, avec Max Jacob, de citer la confuse généalogie de Fandor, je pourrais vous raconter en détail les vies mythologiques du commissaire San-Antonio, de Bruce, de Braun, de Kurt Steiner, de Serge Laforest, et des innombrables surprises qu'ils m'apportent."
Ah, Gaborieau, Wilkie Collins, Mary-Elizabeth Braddon, Maurice Leblanc et même Agatha Christie... Comment peut-on avoir honte d'aimer les inventeurs du roman policier quand même Cocteau en était fan ?
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Lien croiséIokanaaN - Blog: décembre 2003 Archives : "Cocteau : Lorsque nous déclarâmes notre amour, Apollinaire et moi, aux auteurs de Fantômas, ils nous répondirent que Fantômas était écrit de la main gauche et qu'ils nous suppliaient de lire leurs oeuvres écrites de la main droite. Ils étaient, hélas, gauchers sans le savoir…"
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à 07:24