La Muselivre

L'histoire a fait le tour du web : au cours de l'enregistrement de Tout le Monde en Parle d'Ardisson (je ne regarde jamais, je serais bien en peine de vous dire quand elle a été diffusée, mais elle a été tournée fin septembre), Sami Nacéri -- qui malheureusement s'exprimait déjà comme une racaille de caricature lepènisme (à croire qu'il jouait un rôle), mais qui s'avère avoir les idées qui vont avec le rôle qu'il s'est fait -- s'en est pris violemment à Salman Rushdie allant jusqu'à dire que si son imam le lui avait demandé, à l'époque de la fatwa, il lui aurait tiré une balle dans la tête et que pour un million de dollars il le ferait (même si visiblement il n'a pas vu la contradiction entre les deux options). Salman Rushdie aurait quitté le plateau fou de rage et juré de ne plus jamais remettre les pieds sur un plateau-télé français.

Ardisson a eu la délicatesse de couper une bonne partie de la scène : délicatesse, ou peur de rameuter un publique indésirable ? Car ce qui était un simple évènement télé pas très reluisant est en train de devenir un phénomène de société du le net. On avait déjà découvert, avec l'invention du chat, puis du blog, que le net était un repère de fascistes assez impressionnant, beaucoup plus d'ailleurs, que ce que l'on pouvait imaginer. Mais c'est également le repère fd'un islmaisme grandissant dont on ne mesure peut-être pas encore tout-à-fait l'importance. Lire les commentaire de ceux qui croient que Sami Naceri a bien fait "de ne pas prendre de pincettes", avec "ce démon de Rushdie", ça fait sacrément froid dans le dos. 

(L'article de Charlie-Hebdo, qui avec Europe I, ont été les premiers à en parler.)