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Qui a lu l'Incal ou les série des Méta-barons sait à quel point Allessandro Jodorovsky est un allumé de première. Si mon souvenir sont exact ses romans, L'arbre du dieu pendu et L'Enfant du jeudi noir (les autres je ne les connaient pas), sont le summum du réalisme magique sud-américain, une ode dernière au genre qu'il encense, mais qu'il détruit en même temps (parce que le réalisme s'est totalment perdu dans le magique) : en réalité, il est pire que tout ce que avez pu imagnier.
C’est au Mexique, dans les années 1970, qu’Alexandro Jodorowsky, 75 ans, cinéaste, écrivain, psychomagicien thérapeute, auteur de BD, a été initié à l’ésotérisme par des beautés tropicales et à la sagesse par un maître zen qui, raconte-t-il dans « Mu, le maître et les magiciennes », lui donna un jour ce conseil : « Si tu rencontres un bouddha sur ton chemin, coupe-lui le cou. » Voilà pour la sagesse. Quant aux magiciennes, elles le convaincront qu’au prix de massages judicieux et de quelques lettres supplémentaires il n’y a pas loin de l’érotisme à l’ésotérisme. Et Mu ? En chinois, ça signifie « meuh ». En exergue beuglent deux citations, un poème de Wumen Huikai (1183-1260), « Mu, mu, mu, mu, mu… » (répétez vingt fois), et un proverbe espagnol : « Le bœuf a parlé et il a dit meuh. » Dont acte.