La Muselivre

En littérature étrangère, le roman posthume d’Ahmadou Kourouma, Quand on refuse on dit non, paraîtra en août et se veut la suite du prix Renaudot, Allah n’est pas obligé. Inspiré par les enfants-soldats du Libéria, c’est le retour du personnage de Birahima dans une Côte-d’Ivoire déchirée par la guerre civile.
Parmi les traductions américaines, on remarque le dernier de Philip Roth, La bête qui meurt, ode à l’érotisme et la liberté sexuelle. Lui aussi recycle son personnage de David Kepesh, l’obsédé maladif qui ne peut résister à la beauté des femmes et qui avait évolué dans les pages des livres Le sein et Le professeur de désir. Peut-être plus fort, le roman de Jim Harrison, De Marquette à Vera Cruz, la conscientisation d’un adolescent et les conflits avec un père abusif dans un coin reculé du Michigan.
D’autres traductions américaines d’auteurs accomplis : Waiting Period de Hubert Selby Jr., A la recherche du voile noir de Rick Moody et Je vous emmène de Joyce Carol Oates.
De Grande-Bretagne nous proviendra un autre roman farfelu de Kate Atkinson, La souris bleue ainsi que le finaliste du prix Booker, Sept mers et treize rivières de Monica Ali, un ouvrage encensé par la critique qui raconte les péripéties d’une jeune fille du Bangladesh qui tente de se dégager d’un mariage arrangé avec un Anglais.
Du satiriste australien Max Barry, on attend Jennifer Gouvernement, un roman d’humour noir qui tourne autour de meurtres d’adolescents dans le but de faire mousser les ventes de chaussures « Nike ».
[...] le tome final de la saga du Clan des Ototri de Lian Hearn, La splendeur de la lune, troisième épisode de cette fantaisie épique située dans le Japon médiéval. Également disponible cet automne, Gertrude et Claudius de John Updike, retraçant l’histoire du Roi et de la Reine du Danemark sous la forme d’un prologue à Hamlet de Shakespeare.
[...] Enfin, la cinquième aventure du célèbre capitaine Alatriste de l’Espagnol Arturo Pérez-Reverte, Le gentilhomme au pourpoint jaune, paraîtra en septembre.
[...] Aussi attendu, un autre épisode de la série des annales du disque-monde du britannique Terry Pratchett, Le cinquième éléphant. L’auteur nous plonge encore une fois dans un monde fou peuplé de nains, de chiens qui parlent et de loups-garous fascistes
[...] En somme, une autre saison des livres bien remplie, mais tout de même assez sage et sans coup d’éclat.

Et comme personne ne peut passer à côté de la mention obligatoire de saison :
Le début de cette rentrée littéraire signale aussi le départ de la course folle vers l’attribution des prix littéraires. L’analyse du palmarès des dernières quinze années pourrait favoriser Gallimard pour le Goncourt. La maison Grasset l’a obtenu cinq fois, Gallimard, quatre fois et Albin Michel, trois, mais cette dernière a eu l’honneur l’an dernier.
La rumeur veut que ce soit Éric Fottorino avec Korsakov chez Gallimard qui décrochera le Goncourt.