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- Katrina n'aura pas détruit qu'une des ville les plus littéraires du monde (la Nouvelle-Orléans était le fief de Faulkner, entre autres), l'ouragan aura aussi traumatisé certains auteurs : depuis la catastrophe, Ernest J. Gaines n'a pas touché au livre qu'il écrit depuis dix ans.
- Les banques au secours des prix littéraires : on a la culture que l'on mérite, n'est-ce pas ?
- Le troisième policier de Flann O'Brien (Phébus Libretto) au secours de Lost (oui, je suis une fan bête et méchante, jetez-moi vos bouteille de bière, j'men fiche). (Bugmenot.com pour accéder à l'article, et attention, vilain, vilain spoiler pour le livre.)
- Ecrivains, aimez le cinéma, il ne vous le rendra pas.
- Les lettres de Tolkien, enfin traduites en français, extraits à la clef.
[Tolkien répond à un éditeur allemand, qui souhaitait publier « Bilbo le Hobbit », et l’avait interrogé sur ses origines.]
25 juillet 1938
Chers Messieurs,
Merci de votre lettre. […] Je regrette, mais je ne vois pas bien ce que vous entendez par « arisch ». Je ne suis pas d’extraction « aryenne », c’est-à-dire indo-iranienne: pour autant que je sache, aucun de mes ancêtres ne parlait l’hindoustani, le perse, le tsigane ou autres dialectes associés. Mais si je suis supposé comprendre que vous voulez savoir si je suis d’origine juive, je ne peux que répondre que je regrette de ne pouvoir apparemment compter parmi mes ancêtres personne de ce peuple si doué. Mon arrière-arrière-grand-père quitta l’Allemagne pour l’Angleterre au XVIIIe siècle: la majeure partie de mon ascendance est donc de souche anglaise, et je suis un sujet anglais – ce qui devrait vous suffire. J’ai été néanmoins habitué à regarder mon nom allemand avec fierté, même tout au long de la dernière et regrettable guerre, au cours de laquelle j’ai servi dans l’armée anglaise. Je ne peux cependant m’empêcher de faire remarquer que si des requêtes de cette sorte, impertinentes et déplacées, doivent devenir la règle en matière de littérature, alors il n’y a pas loin à ce qu’un nom allemand cesse d’être une source de fierté.
- Le « Complete New Yorker » paraît aux Etats-Unis : 8 DVD sur lesquels on trouvera l’intégralité des numéros parus depuis la création du magazine, le 21 février 1925. Y ont écrit entre très nombreux autres Vladimir Nabokov, Raymond Carver, Roald Dahl et Dorothy Parker.
- L'actrice Charlotte Valandrey (la fifille du comissaire Cordier) brise un tabou : elle est séropositive depuis 1985 (20 ans !!!)
Dans votre livre, vous révélez deux secrets: vous êtes séropositive, et vous avez reçu une greffe du cœur, il y a deux ans... Pourquoi en parlez-vous?
Moi, ça me libère, j'espère que ça va libérer les gens. Le réflexe, au début, c'est de vivre caché avec le VIH. Ne rien dire, jamais, à personne. J'ai passé trop longtemps à faire seule mes prises de sang, à surveiller seule mon espérance de vie. Après deux infarctus, on m'a transplanté un nouveau cœur. A 36 ans, j'ai réchappé à la mort deux fois. Cela a été le déclic, j'ai décidé d'écrire un livre. A un moment, j'ai prévenu mon éditeur, je n'étais plus prête, je pensais à ma fille de 5 ans, qui, elle, est séronégative: et si on l'embêtait à l'école? Mais je ne peux me reconstruire qu'en disant la vérité. [...]C'est la première fois en France qu'une séropositive reçoit cette greffe. Mais je ne l'ai su qu'un an après. Un jour, j'ai demandé au Pr Rozenbaum, qui me suit depuis le début de ma trithérapie: «On est combien de séropositifs greffés?» Il m'a dit: «Vous êtes deux, un garçon et une fille.»
- Plus noir que vous ne le croyez : premier roman de Jake Lamar (mais deuxième paru en français après Le caméléon noir), Nous avions un rêve, vole lui aussi dans les plumes d'un tabou, un tabou noir-américain :
Comment le livre a-t-il été accueilli aux Etats-Unis ?
Les premières critiques étaient enthousiastes, jusqu'à cet article signé d'un journaliste noir, paru dans le Daily News de New York : il était vraiment ulcéré, se demandait «comment un jeune homme comme Jake Lamar peut écrire des choses pareilles, il a étudié à Harvard, il a été journaliste à Time Magazine... Il fait comme ces autres Noirs bizarres partis s'installer à Paris, et il a écrit ce livre contre l'esprit des Etats-Unis». Après ça, le livre n'a guère suscité d'articles. Heureusement, il a été publié aux Etats-Unis en pleine explosion de l'Internet et, grâce au réseau, il a trouvé un lectorat.
Pour les intellos noirs américains, il y a une manière acceptable d'évoquer la question raciale, et mon ton satirique, irrévérencieux, qui fait apparaître le ridicule de tous, Noirs comme Blancs, leur est intolérable. Le fait est que moi, j'écris sur le racisme dans la vie quotidienne et contemporaine, pas sur le passé, l'esclavage, l'oppression des années 50-60. Or, à mes yeux, depuis les années 60, la question raciale est devenue beaucoup plus complexe, ambiguë, l'opposition Blancs/méchants versus Noirs/opprimés ne tient plus, avec à l'évidence matière à remise en cause pour tout le monde... C'est cette ambiguïté que je décris, qui m'intéresse. Mais pour les intellos noirs, j'ai craché dans la soupe.
- Tous inégaux devant la mort (et Donnadieu le Ministre).
- Un jour, promis juré, moi aussi je serais le "site internet consacré à la littérature" promu par Le Monde : mais cette semaine, c'est un autre. Un peu léger comme découverte ? Ben, oui, mais c'est Le Monde aussi...
- 9èmes Rencontres internationales sur la numérisation du patrimoine : est-ce que ce titre ne vous provoque pas des picotements tout partout ?