La Muselivre

Commençons tout de suite par le plus important : cette rentrée littéraire sent le sapin, la mort, les cendres éparpillées au vent dans un jardin du souvenir, le somnifère tence, le Xanax, tout ce que vous voulez. Rien que de voir les noms des auteurs, les titres des livres, les résumés des quatrièmes de couv', j'ai envie de déapprendre à lire.

Soit le baby blues me guette, soit la rentrée littéraire c'est devenu chiant au point d'avoir envie de se mettre à Titeuf et de rigoler en lisant Pif le Chien.

Entre Maurice G. Dantec, Yann Moix, Christine Angot, Amélie Nothomb, Camille Laurens,  Bernard Werber, je ne suis pas sûr que les valeurs sûres comme Yasmina Khadra, Alice Fernet, Nancy Huston, ou encore Laurent Gaudé soit capable de m'éviter l'incident cérébrale.

Et des 4 de couv' de ce genre sont aussi bonne pur le moral qu'un rat mort sur mon paillasson :

Ils habitent Gennevilliers, Asnières ou Nanterre. Ils ont 23, 39 ou 56 ans. Adolescent en souffrance, caissière, érémiste, barman, chômeur ou clandestin, c’est leur vie qu’ils racontent, leur vie intime et professionnelle, leurs galères et leurs espoirs. Précarité, petits boulots, embrouilles, dépressions, divorces. Quand on est jeune on ne sait pas de quoi la vie sera faite. Faut-il liquider ses rêves d’enfant pour trouver sa place ?
Réussir sa vie révèle, mieux qu’un essai ne saurait le faire, les fractures sociales et les souffrances silencieuses d’une société éclatée. Un roman décapant, profondément original dans son écriture et sa contruction, qui démonte avec brio l’illusion de la réussite individuelle.

Le social a rempacé l'autofiction ? Youpi, hourra ! Je me demandais ce qui était pire que l'autofiction et les biographies de Sarkozy, mais je ne pensais pas sincèrement qu'on serait submergé à ce point.

N'y a-t-il donc rien à sauver ? Pour le moment, à part le dernier Sarah Waters, je n'ai absolument rien vu que ne me donne pas envie de me récurer le cerveau au White Spirit.

Le Baby Blues, je vous dit.