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    Christian Bourgois se flatte d'avoir «toujours été un éditeur libre». Mais «ce qui compte, dit-il aujourd'hui, ce n'est pas la liberté, c'est l'indépendance». Fondée en 1966 au sein du groupe des Presses de la Cité et devenue indépendante en 1992, sa maison va avoir quarante ans.

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que Christian Bourgois a réussi son pari d'indépendance. Pour le prouver, l'éditeur s'offre, outre une exposition au Centre Pompidou, le plaisir de fair un pied de nez au groupe La Martinière : alors que l'on s'attendait à voir Bourgois définitivement incorporer à la relance des «Points-poche» (qui publiait déjà en poche le fond Bourgois) que devrait prochainement présenter le groupe La Martinière/le Seuil, la maison d'édition a décidé de lancer sa propre collection de livres de poche : "Titres". Les couv' sont laides (cf article), mais l'ambition est à la hauteur de la réputation de l'éditeur :

    «J'aime le poche. J'aime le format, la neutralité du poche», insiste Christian Bourgois, en esquissant les contours d'un «choix d'éditeur» qui entend préserver sa singularité. «On ne va pas réinventer le poche. Je suis à la fois arrogant et modeste ; en 1969-1970, quand nous avons relancé 10/18, je voulais réellement reconquérir tout un territoire. Aujourd'hui, je dis seulement : il y a une faille, une attente particulière à laquelle nous pouvons répondre. Les grandes collections de poche actuelles, avec lesquelles nous entretenons de bonnes relations pour leur avoir vendu beaucoup de titres, sont devenues de plus en plus interchangeables. Parallèlement, petit à petit, un certain nombre de titres ont été écartés de leurs catalogues. Des livres qui m'intéressent ne sont plus exploités. Plus personne ne me demande les Modèles mathématiques de la morphogenèse de René Thom, pour les publier en poche. J'en ai pourtant, dans le temps, vendu une quinzaine de milliers d'exemplaires. C'est sans doute plus difficile aujourd'hui. Mais, il y a tant de potentialités ! »

    EDIT : Egalement l'interview de Christian Bourgois par le Nouvel Obs (quand on réussi à passer à travers l'erreur 404)

    C. Bourgois. – Oui. C’est chez Julliard que j’ai ressenti mes premières grandes joies d’éditeur. Joie de lire, en août 1960, le manuscrit du livre de Jules Roy, « la Guerre d’Algérie », qui allait être un événement. Joie de découvrir la traduction que m’avait envoyée par la poste un professeur d’espagnol du « Pas de lettre pour le colonel » d’un certain García Márquez, totalement inconnu en Europe. Joie de dévorer la nuit la traduction du « Pavillon des cancéreux », à mesure que Georges Nivat m’en passait les feuillets, et que j’éprouvais ce rare plaisir, qu’a dû connaître Jérôme Lindon en lisant Beckett pour la première fois, de tenir un grand livre. J’ai d’ailleurs publié le premier livre d’Alexandre Soljenitsyne, « Une journée d’Ivan Denissovitch », grâce à un ami que j’avais à Moscou.

    N. O. – Après la mort de René Julliard, vous êtes devenu, à 30 ans, l’un des éditeurs français les plus en vue.
    C. Bourgois. –
    Mais ça n’a pas été facile. En 1965, Julliard était très endetté. Et quand la maison a été rachetée par le groupe des Presses de la Cité, son patron, Sven Nielsen, m’a convoqué et m’a dit, avec son accent très baron de Nucingen : « Vous savez que vous avez perdu un milliard ? Les gens qui font des chèques en bois, on les met en prison. Eh bien, monsieur Bourgois, je vais vous envoyer en prison. » Je représentais à ses yeux une maison pourrie avec des auteurs qui lui claquaient la porte au nez, comme Sagan, Revel, Bory, Mallet-Joris. A ma grande surprise, un an plus tard, la situation s’est un peu détendue, et Nielsen m’a proposé de créer les Editions Christian Bourgois.
    Ecrit par Heileen, à 15:52 dans la rubrique "Littérature générale".



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