Je viens de la France profonde et cela ne me pose aucun problème ailleurs qu'en France.
Mais je précise bien ce cela veux dire pour moi:
Petit Village, loin de tout et surtout pour ma part j'ai près de 40 et j'ai vécu jusque dans les année 1976-7 comme mes parents et surtout mes grand parents. J'ai eu la même école que mes parents, l'instit en blouse grise, la classe à balayer tous les matins, le chauffage au bois et au charbon (ça c'était pour les garçons d'assurer le ravitaillement le matin), les WC dehors à l'école et à la maison, le vie en quasi autarcie. L'internat pour la plus part dès le collège, 10 km pour le toubib, la pharmacie, la banque... Le cochon tué dans la rue, les oies qui se baladent en liberté, l'arrivée vers 1976 des trottoirs et de l'enfouissement des égouts. Vers les années 1980, la restauration des maisons, l'arrivée du chauffage central, des salles de bains.. bien après les salles de traites pour les vaches super modernes.
Et j'ai eu une enfance SUPER richesse en expériences.
ET C'EST EN FRANCE que j'en ai le plus souffert d'être "classée" France profonde !!!
Avec tous ces citadins qui me regardaient comme une bête bizarre losque je raconte mon enfance et lorqu'ils m'endentent parler avec quelques mots et formules de patois (du vieux français en fait) il fallait qu'ils me corrigent.
L'école sur Paris ou sur Lyon ce fut en tout 5 années de calvaire, non seulement j'étais de la province, mais bonne à être reliée aux cartes postales noir/blanc.
Pour eux je vivait avec des sabots de bois et on trayait les vaches à la main !!!
EN Angleterre, en Allemagne ou ici, je vit en Suisse romande, je n'ai jamais eu ce problème.
On se fout de mon français, on me demande comment c'est aujourd'hui, comment les gens vivent, ce qu'est devenu mon village, ceux de mon âge sont-ils restés au village.... Bref de vraies questions.
Lorsque je discute avec des personnes de mon age venant du Portugal, de certaines régions de l'Espagne ou d'Italie, ou pour des migrants plus résents de l'ex-yougoslavie, ils savent de quoi je parle.
Pour ma part c'est AUX FRANCAIS que j'en veut le plus quand ils parlent de france profonde. Ce sont eux qui la rende péjorative aux autres français.
Que les rats des villes apprennent à aimer leurs cousins les rats de la campagne.
Qu'ils voyagent... Qu'ils découvrent que les mots qui choquent dans un pays ou une région n'ont pas la même force dans un autre pays ou région.
Ici en Suisse si tu habites une région de montagne et que tu as sur ta commune des remontées de ski, tu as droit au tarif réduit "Indigène".
Ca c'est un mot impensable en France, et bien ici, ça n'a pas la connotation colonialiste mais simplement ça veut dire "que t'es du coin" Point.
Question: as-tu le livre que tu descend en fléche? C'est pas mis dans ton commentaire
A plus
à 18:49