La Muselivre

L'adaptations littéraire au cinéma entre dans son heures de gloire, et comme je ne sais pas résister aux sirènes de la gloire, je ne vais donc voir que des adaptations littéraires en ce moment... Ca craint.

Il y a 6 (?) mois, je suis aller voir The hours. Ne me dites pas que que Kidman sait jouer, pitié ! La seule chose qui sauvait le film du pathos pateux, c'était le jeu de Julian Moore. Que l'on doit voir 14 minutes en tout.

Il y a deux semaines, je suis aller voir Cold mountain. Le film le plus ignoble jamais filmé ? J'avais beaucoup aimé le roman, je le conseille : c'est un roman lent, qui prend son temps, qui est écrit (et pas jeté sur le papier), qui ne craint ni les descriptions, ni les intrigues faussement minimalistes. Le film, à part être un savon musical au niveau de décibel si fort qu'un certain groupe de hard rock de ma connaissance interdit à Bercy dans les années 80 en palirait de jalousie, je n'ai toujours pas trouvé ce que c'était. Même une daube est meilleure que ça. Et ne venez pas me dire que Kidman sait jouer, bordel de Dieu.

Aujourd'hui, je suis allez voir La jeune fille à la perle. Je vous rassure, celui-là, vous pouvez aller le voir, même si je crois qu'il passe aussi à côté du roman. Pas de très loin, pourtant, et c'est ce qui en fait le plus réussi des trois. (NB : Je déconseille de le voir en VO. Les Hollandais du 17ème siècle avec l'accent nasillard américain, c'est à mourir de rire, et Griet qui sonne comme Grrrrrrrrrrrrreeeeeeeeeeeeeeeettt -- great ?-- c'est vraiment déconcentrant.)
Ca n'empêche pas le film d'accumuler les détails navrants : Scarlett Johannsen (écrivez-le comme vous voulez) a appris à jouer la comédie avec le Grand Monolithe Noir de 2001 l'Odyssée de l'espace, Colin Firth a désappris la comédie avec Scarlett Johansson (blablabla), et l'acteur qui joue le petit ami (le scénariste a-t-il lu les passage de roman le concernant, ou les a-t-il plus vraisemblablement sauté : en littérature, on appelle ça un contresens) ressemmble à un joueur de football américain affubler d'une serpière propre sur la tête (les cheveux propres, pour un boucher du 17ème...), et l'actrice qui joue la femme de Vermeer a la bouche tordue (pardon, coup bas). Reste au final que Colin Firth est toujours aussi beau, Scarlett Gnagna a de très belles lèvres humectées, et Alakina Mann, la petite qui vous foutait la trouille dans les autres est toujours aussi impressionnante... 14 ans, et elle met tout le monde au tapis.
Le truc le plus impressionnant du film, c'est le directeur photo (c'est assez normal, d'un autre côté, dans un film sur Vermeer, peintre de la lumière par excellence), et j'applaudirais presque si en même temps qu'il arrive à rendre les couleurs des toiles de Vermeer, il ne rendait pas les dites toiles immondes ! Je me suis demandée pendant tout le film comment ils pouvait tous déclarer le peintre génial en voyant les croutes qu'il peignait !... Vermeer est mon peintre préféré! Et puis le côté peintre maudit, maussade et cheveux ébourriffé, j'ai du mal : quand on sait que c'était un petit bourgeois qui passait son temps à baiser sa femme et à la mettre en cloque...

Moralité : j'irais voir Big Fish et Feux Rouges sans avoir lu le roman à l'avance (de toute façon, j'aime pas Simenon), et promis, juré, craché, après, j'arrête les adaptations. (Vous m'avez pas cru, quand même!)