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    Un article dans The Times Literary Supplement sur Pierre Guyotat, le plus "space" des écrivains français.

    The French novelist Pierre Guyotat, who was born in 1940, raises disturbing questions about violence, lasciviousness, intellectual liberty and the future of human society. Especially since the publication of Tombeau pour cinq cent mille soldats (1967) and Éden, Éden, Éden (1970), what leaps to the eye in his novels astonishes, stuns, shocks and often disgusts: emotionless sexual intercourse, methodical military torture, cruel relationships based on slavery or prostitution, not to mention the strange spellings, displaced accents, eccentric punctuation, “Guyotatized” foreign terms, barbarisms, onomatopoeic coinings and other bizarre neologisms that characterize subsequent novels such as Prostitution (1975; revised edition, 1987), Le Livre (1984) and Progénitures (2000). This novelist, who was nicknamed “Doudou” in childhood because of his gentleness, has provoked scandals with nearly every book (Éden, Éden, Éden was banned between 1970 and 1981 in a rare case of censorship in post-war France; the novel is available in an English translation from Creation Books). Guyotat admits that he “painfully produces an oeuvre that is inhuman, against nature, both in mind and language”. “My ‘savage’ working material banishes me ever more irremediably”, he adds, “from society . . . even from my own being.”

    L'Huma avait déjà sorti un article sur les mêmes livres de référence, il y a un an.

    Lors de la réédition du premier de ces livres, en 1987, l’auteur lui-même prit bien soin d’augmenter son texte initial de tout un appareillage didactique et pédagogique, allant jusqu’à traduire certaines séquences. « Pierre Guyotat s’attache à fournir les instruments nécessaires à la lecture de ses textes », en conclut Catherine Brun dans son essai biographique sur l’auteur. N’est-ce pas là d’ailleurs une constante de la démarche de Guyotat, que de tresser dans un même élan ce qui est de l’ordre du fictionnel - ou, pour tenter de trouver une expression un peu moins inadéquate, ce qui ressortit de l’ordre de la création pure - avec le biographique (le pulsionnel !) et l’explicatif ? 

    Tombeau pour 500 000 soldats (L'IMAGINAIRE) reste définitivement son chef-d'oeuvre, mais il faut s'accrocher. Je l'ai lu à treize ans et, euh, ce n'était pas une bonne idée. J'en suis encore traumatisée.

    Ecrit par Heileen, à 13:59 dans la rubrique "Littérature générale".



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