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    C'est un marronnier en matière de littérature, mais les auteurs et critiques s'entendent comme chiens et chats. Pour eux, la Guerre Froide a commencé avec la bataille des Anciens et des Modernes, et ne se terminera probalement jamais. Un vrai bonheur pour les gens qui se trouvent entre les deux.

    Surtout quand un auteur, Philip Roth, par ailleurs plein d'idée très intéressantes sur la littérature ("Those kinds of considerations are newspaper cliches. Jewish literature. Black literature. Everyone who opens a book enters the story without noticing these labels. [...] identity labels have nothing to do with how anyone actually experiences life. [...] I don't accept that I write Jewish-American fiction. I don't buy that nonsense about black literature or feminist literature. Those are labels made up to strengthen some political agenda."), dérape gravement sur la peau de banane qui lui faisait un clin d'oeil depuis le début de l'interview :

    "I would be wonderful with a 100-year moratorium on literature talk, if you shut down all literature departments, close the book reviews, ban the critics. The readers should be alone with the books, and if anyone dared to say anything about them, they would be shot or imprisoned right on the spot. Yes, shot. A 100-year moratorium on insufferable literary talk. You should let people fight with the books on their own and rediscover what they are and what they are not. Anything other than this talk. Fairytale talk. As soon as you generalise, you are in a completely different universe than that of literature, and there's no bridge between the two."

    Pour un auteur interviewé sur un livre sur une uchronie fasciste en Amerique, le discours fait un peu tâche...

    Ecrit par Heileen, à 12:16 dans la rubrique "Brèves".



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