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    Il est des endroit où la notoriété ne protège pas des poursuites judiciaires, ni de la prison : on aimerait que ce soit chez, nous pour la bonne cause, pour les politiciens véreux, les J6M bouffis d'argent, etc., mais ce n'est pas chez nous, et la cause est la plus mauvaise qui soit depuis 1905.

    Orhan Pamuk est en très mauvaise posture, pour avoir "osé" déclarer qu'un million d'Arméniens avaient été tués par les Turcs lors du génocide de 1905 que refuse de reconnaître la Turquie. De plus en plus d'ailleurs, puisque la justice turque vient de prouver qu'elle n'avait aucun scrupules à condamner les écrivains pour des prétextes si fallacieux, et si archaïques qu'on se demande vraiment, parfois, comment la Turquie peut être prise pour un pays sérieux (et maheureusement elle l'est) : Hrant Dink, un écrivain arménien ayant dans un article appellé les Arméniens à symboliquement  rejetter "la part adultère de leur sang turc" a été déclaré coupable d'avoir implicitement dit que le sang turc était sale et condamné à une peine de six mois de prison pour cela. Il reste un espoir, cependant, puisque sa peine a été transformé en sursis.

    En ce qui concerne Orhan Pamuk, deux pétitions sont en circulation en France, et l'on chuchote que si, pour la première fois depuis dix ans, les Nobel n'ont pas remis le Nobel de littérature la même semaines que les autres Nobel, c'est parce que le débat fait rage à l'Académie pour savoir si remettre le Nobel à Pamuk est un acte politique digne d'une organisation comme le Nobel. Churchill est jusqu'à présent le seul Nobel de littérature qui l'ai obtenu pour des raisons politiques.

    Le cas de Pamuk est d'autant plus grave que ses déclarations ont été faites à un journal suisse : or le code pénal turc stipule que toute déclaration fait à un quotidien étranger double la peine encourue. Sympathiques méthodes.

    Peut-être, finalement, que tout le débat sur l'introduction de la Turquie dans l'Union européenne se trouve là, dans ce débat-là, dans ces procès. Ces cas résument bien les très graves problèmes de la société Turquie actuelle : son refus de reconnaître le plus vieux génocide du 20ème siècle, ses accusations et ses jugements d'un autre temps, qui seraient ridicules s'ils ne témoignaient pas d'un nationalisme extrèmement dangereux, son mépris des Droits de l'Hommes et la liberté d'expression. Si la Cour qui jugera Pamuk le déclare non coupable (même si c'est une manière de brosser l'Europe dans le sens du poil), ce serait peut-être le plus grand pas vers l'occident et l'Europe, et surtout vers la modernité, que pourra faire la Turquie. Ce qui serait une bonne chose autant pour les Turc que pour l'Europe : car oui, en effet, historiquement parlent, la Turquie fait partie de l'Europe, mais elle s'en est malheureusement beaucoup éloignée. On serait content qu'elle revienne.

    Ecrit par Heileen, à 15:07 dans la rubrique "Le monde tourne mal".



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