La Muselivre

Mon ordinateur portable s'appelle Draco. (oui, je donne des noms à mes petites bêbettes technologiques : mon téléphone cellulaire s'appelle La Flemme).

Draco, le trop bien nommé, est un sale petit con, qui ne fait rien qu'à m'embêter. Sa seule ambition dans la vie, mais il s'y tient, et il s'y tient même plutôt bien -- les ongles enfoncés dans la barre, il garde le cap --, c'est de faire de ma vie un interminable calvaire. Sa dernière en date est la mort annonce, inévitable, irrémédiable de sa batterie. Et d'après ce que j'ai pu constaté pas plus tard que lundi : quand la batterie est morte morte, le coq aussi. Draco ne chante plus.

Ca pourrait être une histoire sans intérêt pour vous (et ça pourrait même être une histoire sans intérêt pour moi si je n'étais pas si totalement accro à mon coq), si il ne se trouvait pas que je bosse sur cet ordinateur. Pour écrire des critiques de livres, par exemple. Et si je n'ai plus accès à mon disque dur, je peux vous assurer que ce n'est pas la peine d'essayer de me repêcher : je suis une critique avec embolie pulmonaire. Noyée, gorgée d'eau.

J'avais donc quatre critiques plus ou moins en cours sur cet ordinateur (La petite Icare de Helen Oyeyemi , Contagion de Brian Evenson, Histoire de mon père mort devant la télé de Curtis White, Histoire de la Grande Maison de Charif Majdalani ), et elles devront patiemment attendre 15 jours l'immense bonté des mes parents qui pour mon anniversaire vont certainement offrir une batterie à mon portable. Ca va être un anniversaire super glamour, je le sens, mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas par amour pour les petits cons comme Draco, n'est-ce pas ?