La Muselivre

MEME propsé par Iok il y a un sacré bout de temps : je prends mon temps, mais je répond toujours.

Combien lisez-vous de livres par an ?

Disons une bonne centaine au minimum, mais je crois que je peine à arriver à 150. J'aurais bien recompter ma liste de lecture 2004, mais j'ai oublié de la terminer... et j'ai oublié de commencer la 2005. Oh la la, faut que je me reprennne moi !

Quel est le dernier livre que vous ayez acheté ?

A College of Magics de Caroline Stevermeyer. C'est la Young adult Litterature (j'adore!). Acheté sur Amazon il y a une demi-heure ! C'est mon premier achat de livre depuis un mois et demi. J'essaye de sauver mon compte en banque de la noyade pour pouvoir lui faire affronter plus sereinement la tempête de la rentrée.

Sinon, n'ayant pas actuellement ma bien aimé bibliothèque sous les yeux, je ne suis pas sûre à 100% de ce que j'ai acheté il ya un mois et demi, mais je crois bien que c'était Ambre et D'or et d'argent, tous les deux de Kathleen Windsor.

Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?

Dernier livre terminé : Jonathan Strange & Mr.Norrell de Susanna Clarke. En anglais. C'est une relecture. J'ai adoré. C'est exactement le genre de livre de fantasy qui me parle énormément. Vous pouvez me faire lire The Lord of the Rings aussi souvent que vous voudrez, je finirais tours par m'endormir aux alentours d la mort de Boromir : les Nazgûls, les elfes, la bouches de Sauron... Tous ça ça me laisse froide (désolée pour ceux qui croyaient encore en moi). Mais magie et guerres napoléoniennes, ça, ça me botte. Sauf Waterloo. Waterloo en littérature, ça a toujours été mon calvaire.

Dernier livre commencé : La musique des sphères, de Elizabeth Redfern. Polar dont on trouve la soluution à la fin du premier chapitre mais plaisamment écrit et présente l'intérêt d'être situé en 1795 et de se concentrer sur la guerre de la France de l'après-Révoltion avec le reste de l'univers connu, dont surtout l'Angleterre. J'ai déjà dit que les polars historiques, ça me botte ? :))

Derniers livres poursuivis : La Révolution, tome I de Robert Margerit. Ma sélection du moment. L'alpha et l'omega des romans (pas si nombreux) sur la Révolution française. Un régal à lire, et probablement pas une seule fausse note historiquement. Pour apprendre plein de choses et jouer, en sus, les fleurs bleues sur les amours impossible des héros.

La terre aux loups, de Margerit aussi. L'évocation d'une famille "maudite" du Limousin. s'ouvre sur une évocation dantesque de Waterloo au cours de laquelle la plupart des lecteurs devront s'accrocher (parce que waterloo, c'est chiant. Je l'ai déjà dit ?). Mais Margerit est tellement doué que vous passerez facilement le cap. Le reste du livre (ce que j'en ai lu jusqu'à présent), est délicieusement vénéneux, sans en avoir l'air.

Vous le voyez le schéma de mes lectures d'Août ? Cherchez bien...

Listez 5 livres qui comptent beaucoup pour vous ou que vous avez particulièrement appréciés.

Wuthering Heights (Les Hauts de Hurlevent) d'Emily Brontë. Parce que c'est tellement plus que la simple histoire d'une passion démesurée ! D'un point de vue historique, c'est soit le dernier livre du romantisme noir, soit le premier de l'époque moderne. Toute la violence, la perversion, la noirceur du roman contemporain se trouve dans ce livre précurseur. Donnez-moi un seul livre qui ne soit pas un livre de genre où l'on déterre des cadavres ! Un livre préurseur dans la charactérisation des personnage également : auparavant (et même depuis), personne n'a jamais oser écrire un roman où les héros seraient aussi désespérément détestables. Les personnages servent le propos, pas le lecteur. C'est à celui-ci de s'adapter aux livre, et non le contraire. Précurseur, enfin, sur la psychologie. Outre que c'est une magnifique analyse de la montée de la folie aussi bien chez Catherine que chez Heathcliff, c'est également le pré-Peter Pan (si si !). Catherine et Heathcliff sont si empêtrés dans leur enfance et dans leur choix de ne pas la dépasser, de ne pas admettre les lois du monde adulte qu'ils finissent par se détruire eux-mêmes. Incapables de pensées comme des adultes, ils ne peuvent agir que comme des enfants et donc refuser de vivre. L'absence de sexe dans le livre n'est pas une pudibonderie de vieille fille de pasteur, mais une des clés principale de cette histoire de refoulements. Freud devait adorer.

The Member of the Wedding (Frankie Addams) de Carson McCullers. Peut-être parce que je n'ai pas eu une adolescence particulièrement difficile, les histoires douloureuses de coming of age me parlent particulièrement. Frankie Addams est le must du must en la matière. Sans jamais une fausse note, le livre s'attaque à la désespérance (ouh le gros mot !) des jeunes filles en fleurs, le difficile passage à l'âge adule. C'est un sujet si casse-gueule, et un livre qui fonctionne tellement miraculeusement qu'essayer de le résumer où de l'expliquer revient à prendre des ciseaux pour tailler sa robe de mariage en pièces.

L'annulaire de Yoko Ogawa. Ne me demandez pas pourquoi cette hitoire un peu pervers d'amour fétichiste et de mort sous verre me parle. Mais Yoko me parle. En idéogrammes japonais (quelque soit leur vrai nom). Chacn de ses livres est un bonheur légèrement masochiste (c'est pour ça que je prends mon temps pour me les procurer et les lire) à mettre entre toutes les mains. J'ai catégoriquement refusé d'aller voir le film : un, parce que c'est tourné avec des acteurs occidentaux, et que l'oeuvre de Yoko est profondément japonaise ; deux, parce qu'ils n'ont pas respecté l'histoire et ot considéré qu'elle avait besoin d'être étoffée (l'horreur !) par une liaison de l'héroïne avec un inconnu ; trois, parce que l'une des photo de pub montrait l'héoïne nue comme un verre en train de se faire tranquillement tripoter le clitoris, et ça c'est tout sauf une représentation de la subtilité de Yoko Ogawa.

The God of Small Things d'Arundathi Roy. Parce qu'il fut un temps où le staff de ce blog ne lisait que des vieux livres, des vieux machins genre les soeurs Brontë, Dumas, Balzac, Conan Doyle, Agatha Christie, Mary Higgins Clarke (ouais, je culpabilise à mort)... Et puis un jour, à la Fnac, je suis tombée sur ce livre qui venait de sortir en poche, et j'ai eu une illumination. J'ai découvert la littérature contemporaine de qualité. Depuis, cette affreuse teigne ne m'a plus quittée. (C'était en 2000 : rigolez, ô manants, avant l'an 2000, j'étais moins branchée littérature qu'aujourd'hui. J'étais juste branchée lecture : ça fait une énorme différence).

Le Seigneur des Porcheries de Tristan Egolf. Découvert avant Arundathi Roy, mais je croyais que ce livre était une comète hors du commun, et je n'ai pas vu le signe : méa-culpa. La nouvelle de sa mort en mai, m'a démoli. Vraiment. J'étais amoureuse de Tristan Egolf comme je n'a jamais été amoureuse de personne dans ma vie, et comme je ne le serais probablement plus jamais. Tout ce qu'il me reste, ce sont mes yeux pour pleurer, et la certitude qu'il a laissé un troisième roman géniale que je pourrais lire une jour.

Pour la liste complète de mes livres favoris, c'est ici, dans la grand maison vide de mon ancien blog.

À qui allez-vous passer le relais (3 blogs) et pourquoi ?