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  • Résurrection

    Paula Fox était interviewée récemment dans une très grande revue littéraire américaine : j'en avais parlé, et découvert par la même occasion que Paula Fox était un de ces fantômes de la littérature : vivants, mais oubliés et considérés comme déjà morts par ce que toute l'industrie de l'édition compte d'amnésiques. Visiblement, je ne suis pas la seule à m'en être rendu compte : à la suite des USA, certains ont décidé de faire ressortir Blanche-Neige de son cerceuil de verre caché au fond du placard. Même pas flétrie la charmante vieille dame :

    Des années entières de silence. La rumeur qui se tait, des livres qui disparaissent peu à peu des vitrines, un nom qui ne dit plus grand-chose à personne : l'oubli, ou quelque chose de très approchant. Et puis un jour, sur le tard, une rencontre inattendue et, brusquement, l'espoir d'une résurrection, alors même qu'on s'était résignée au caractère éphémère du succès. Voilà le tour bizarre qu'a joué la vie à Paula Fox, merveilleuse romancière de 81 ans, reléguée au fin fond des bibliothèques pendant plus de vingt ans. Sur une étagère, à la lettre F, exactement là où l'a trouvée l'écrivain Jonathan Franzen un après-midi qu'il furetait dans la bibliothèque de Saratoga Springs, aux Etats-Unis. Enthousiasmé par la force et par le pouvoir de persuasion de Personnages désespérés, le roman publié par Paula Fox en 1970, Franzen prend contact avec elle et s'évertue à la faire sortir de l'ombre, après avoir constaté que le roman était complètement épuisé. Quinze ans plus tard, ses livres sont sauvés de la disparition, de jeunes auteurs aussi prestigieux que Jonathan Franzen ou Jonathan Lethem lui ont offert des préfaces, et elle-même poursuit son travail d'écriture, à la recherche des secrets de l'humanité - les siens et ceux des autres. "Quand Jonathan Franzen m'a contactée par téléphone, j'ai réussi à récupérer chez moi un seul exemplaire de Personnages désespérés. Ensuite, ma fille en a déniché une dizaine." [...]. Quand elle parle de ce sursaut de notoriété qui a fait rebondir sa vie, c'est sans exaltation particulière, en personne habituée aux retournements de situation. Comme si son existence n'avait été faite que de ces cycles alternés, un coup tout en haut, l'autre tout en bas - ou dans la pénombre. [...] Peintre sur faïence, assistante d'un magicien, vendeuse de vêtements, professeur, Paula Fox aura exercé les métiers les plus divers avant de se mettre à écrire, à 40 ans. Pour les adultes, d'abord, puis pour les enfants, sans cesse attentive à oser "se perdre soi-même et la conscience de soi, si destructrice parfois, pour s'échapper vers un autre endroit où on est surtout conscient du monde qui nous entoure." Dès ses débuts, Paula Fox se livre à l'observation cruelle d'individus dont le malaise est aussi celui d'une société qui préfère ignorer ses maux. Ainsi Georges Mecklin, le héros de Poor George (1967), ou Sophie et Otto Bentwood, dans Personnages désespérés, portant à leur insu les désordres du monde extérieur. Ou encore Helen Bynum, le personnage principal du Dieu des cauchemars, témoin des dernières phases de l'écroulement d'un ordre ancien. [...] Tout est incertain, mouvant, plein de chausse-trappes pour la jeune femme qui découvre d'un seul coup la ségrégation, l'existence des pogroms en Europe et les joies de la poésie. C'est ce monde incroyablement ondoyant que Paula Fox a saisi de manière délicate et précise, accomplissant son "travail de romancier" comme elle le définit avec simplicité : "Retenir le présent. Arrêter le temps, l'agripper, en quelque sorte le congeler pour l'éternité." "merveilleuse romancière" O_o C'est ça qui m'énerve avec les journalistes : ils sont si je-m'en-foutistes et arrogants qu'ils leur suffit de bailler d'ennui pour défaire la vie d'un écrivain et le rendre invisible du public, mais dès qu'ils découvrent qu'ils se sont trompés, le miel ne peut pas être plus dégoulinant et poisseux qu'eux et ils arriveraient presque à vous faire croire que c'est gràce à eux que vous avez la chance de redécouvrir tous ces "merveilleux" écrivains. ah, vraiment, la caravane passe...

    Ecrit par Heileen, à 16:41 dans la rubrique "Littérature anglo-saxonne".



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