La Muselivre

Ce qui tient le plus à coeur les politiciens pendant leur mandat, c'est bien évidemment non pas de faire de votre pays un havre de paix, de bonheur et et de sérénité, ou même plus prosaïquement de faire baisser le chomage et les prix et augmenter votre salaire, non, ce qui les turlupine, c'est leur reconversion. Surtout s'ils occupent le plus haut siège de la hiérarchie politique : dans ce cas-là, chanceliers et présidents sont tous pareils, ils se voieint déjà en Dostoïevsky du nouveau millénaire.
Dostoïevsky mâtiné d'un peu d' H. Mankell pour Schröeder, qui se voit très bien écrire en collaboration avec l'écrivain suédois de romans policiers (dont La cinquième femme) un thriller sur la guerre en Irak....................... Ne me demandez pas de commenter, je risquerais de me coincer un truc dans la trachée en m'étouffant de rire. Mais c'est tout de même mieux que ce bon vieux président Carter qui a décidé, il y a quelques mois, de se lancer dans le roman sudiste puisque bien évidemment, si Margaret Mitchell a pu réussir à écire un chef-d'oeuvre de roman sudiste comme Autant en emporte le vent, pourquoi pas lui... Je vous laisse imaginer l'accueil que cet acte de bravoure a pu recevoir.
Mais je garde le plus beau pour la fin : vous auriez en effet pu croire que j'aurais été indulgente avec Bill Clinton qui ne se targue pas d'être un écrivain et se contente d'écrire ses mémoires. Oui, mais qui est le moins prétentieux, de ceux qui se jettent bêtement, mais naïvement dans la gueule du loup, ou de celui qui compose neuf cents pages sur sa propre goutte de sperme avec sortie simultanée planétaire ?