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A son âge, il fallait bien qu'il assume sa sénélité, et Naguib Mahfouz, 94, assume vachement bien : pour pouvoir republier l'un de ses romans interdit en Egypte il y a près de 46 ans, jugé balsphématoires par les "oulémas qui y voyaient une contestation de Dieu et des prophètes", il a demandé l'accord d'Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite, ainsi que, excusé du peu, une introduction rédigée par un sympathisant des Frères musulmans, mouvement interdit en Egypte, mais toléré (j'aime beaucoup, l'interdiction tolérée, ça fait très sérieux...).
Ceux qui assument beaucoup moins, ce sont les intellectuels :
"Cette demande crée un précédent dangereux car elle donne un pouvoir de censure à Al-Azhar, en opposition à la position des intellectuels égyptiens", a estimé M. Qaïd.
L'écrivain Mohammad al-Boussaty a affirmé que M. Mahfouz n'aurait pas dû donner cette importance à Al-Azhar car "il a son propre avis qu'il doit faire parvenir au public, sans aucune intervention".
"Par sa prise de position, Naguib Mahfouz trahit son texte. Il donne une autorité illégitime à Al-Azhar en lui permettant d'avoir un droit de regard sur la littérature", a déclaré l'auteur Ezzat al-Qamhaoui.