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«On fabrique, en France, environ 500 millions de livres par an, explique le spécialiste de l'économie de l'édition Christian Robin, maître de conférences à Paris XIII. Et on en vend peu ou prou 400 millions. Faites le compte: à terme, ce sont quelque 100 millions d'exemplaires qui seront pilonnés.» Parmi ceux-là, nombre de romans et de documents, de tout format, beaucoup moins d'ouvrages pratiques, très peu de beaux livres. Il est vrai que ces derniers ont une durée de vie plus longue et un coût de revient fort onéreux. C'est une réalité: que ce soit pour des raisons financières ou «morales», personne n'aime pilonner.[...] Difficile, de manière générale, d'obtenir des confidences sur le sujet. Interrogé, l'éditeur se dérobe, brasse des généralités, demande la confidentialité. «On pilonne et on oublie vite», reconnaît-on chez Larousse. Jean-Daniel Belfond, patron des éditions de l'Archipel, lui, a du mal à oublier: «C'était en 1998, raconte-t-il, on a misé à mort sur le roman d'un Américain, Michael Walsh, intitulé Retour à Casablanca. On l'a tiré à 53 000 exemplaires et effectué 3 500 ventes, soit 95% de retour! Tout a été détruit. On s'est promis de ne plus jamais publier un livre avec le mot ''retour'' dans le titre.»
[...] Que faire des retours? Les livres chers et abîmés vont connaître une nouvelle jeunesse. «C'est un véritable travail artisanal, raconte Alain Flammarion, vice-président des éditions du même nom. On les gomme, on les ponce, on nettoie avec un chiffon imbibé d'alcool à brûler... Tout cela a un prix, qu'on ne peut évidemment pas appliquer aux ouvrages à faible coût, comme les livres de poche.» Nombre de maisons d'édition reconnaissent pratiquer «le pilon automatique sur retour» de leur format poche. Mille fois moins dispendieux que le stockage! Quant aux autres formats, cela dépend des titres. Certains auront été désignés pour finir systématiquement dans la benne (que les livres soient défraîchis ou non, tant la manipulation des invendus se révèle en général plus onéreuse que la réimpression), mais rares sont les maisons qui avouent procéder ainsi.
Commentaires :
Anonyme |
Lien croiséLa Muselivre => : "ersonne n'aime pilonner. [...] Difficile, de manière générale, d'obtenir des confidences sur le sujet. Interrogé, l'éditeur se dérobe, brasse des généralités, demande la confidentialité. «On pilonne et on oublie vite», reconnaît-on chez Larousse. Jean-Daniel Belfond, patron des éditions de l'Archipel, lui, a du mal à oublier: «C'était en 1998, raconte-t-il, on a misé à mort...[http://lamuselivre.joueb.com/news/553.shtml] "
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à 15:40