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L'affaire Phébus fait du bruit, mais pas autant que je l'aurais cru -- et espéré. A croire que le monde éditorial est maintenant anesthésié par l'habitude des coups durs et des coups bas, au point que lorsque Jean-Paul Sicre convie les journalistes et autres éditeurs et intellos Rive Gauche à venir entendre ses explications, la plupart des journalistes oublient de venir... Certains y était, mais la relation qu'Assouline fait de l'affaire est on ne peut plus biaisé (la prochaine fois que je dis que quelqu'un est vicieux, rappelé moi cet article...).
Quand à l'explication du dit licenciement, elle est consternante :
"La confiance s'est rompue à la suite d'une série de dérapages comportementaux", précise Vera Michalski. Selon cette dernière, la goutte d'eau faisant déborder le vase serait intervenue le 4 janvier lorsqu'elle a reçu une lettre recommandée de Jean-Pierre Sicre au ton particulièrement désagréable. "C'est pour sauver Phébus et assurer la pérennité de la maison que j'ai pris la décision de le licencier", précise Mme Michalski, dénonçant le système de "personnalisation à outrance" mis en place par Jean-Pierre Sicre. [selon Le Monde]
Des frais de bouche considérables, une politique de la terre brûlée qui l'aurait poussé à faire sombrer le navire avec lui puisqu'il devait de toute façon partir à la retraite en octobre prochain, des harcèlements par lettre afin de la mettre en porte-à-faux par rapport aux engagements. "Et surtout son dernier courrier dans lequel il m'accusait de dédoubler la comptabilité. Là il a franchi la ligne rouge. En utilisant l'arme de la calomnie et les menaces". [selon Pierre Assouline]
La calomnie, une faute grave ? D'abord, il faut la prouver, et ensuite, c'est devant un tribunal que l'on rêgle les accusations de calomnies, pas en renvoyant les gens. Sinon, n'importe quel péquin qui déteste son patron pourrait être renvoyé à la première occasion, cs que les prud'hommes ne manquent pas de faire payer aux patrons assez crétins pour utiliser une telle raison.
Dommage toute cette histoire, car Vera Michalski avait tout pour être la patronne de rêve de tout éditeur indépendant qui se respecte...
Commentaires :
Clairwitch |
A mon avis, faut pas trop angéliser Sicre et diaboliser Michalski. Apparemment, l'affaire va aller devant les prud'hommes : ce sera à eux de trancher.
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à 09:16