La Muselivre

Aussi troublés que les lecteurs du «Figaro» après avoir assisté, impuissants, au duel de leurs deux généraux, ceux des «Inrocks» ont été les témoins médusés du violent affrontement auquel se sont livrés, sur trois numéros successifs, les critiques de l’hebdo et Christine Angot, icône d’hier ravalée aujourd’hui au rang de «concierge». Du coup, «le Figaro magazine» prit fait et cause pour l’auteur des «Désaxés» – ce qui ne manque pas de piquant. Au Seuil, tout va bien. L’ex-patron Claude Cherki traîne Jean-Claude Guillebaud devant les tribunaux, et Michel Rio quitte sa maison de toujours pour Fayard, non sans avoir précisé dans «Libération» que son éditeur, l’écrivain Bertrand Visage, était «mentalement et moralement perturbé». Chez Grasset, c’est la joie. L’un de ses directeurs attaque dans «le Point» le patron du «Figaro littéraire», par ailleurs auteur de la maison, qui réplique aussitôt, alors Yann Moix s’en mêle, vise la même cible, se fait traiter en retour d’«éjaculateur de haine» et publie accessoirement un roman, «Partouz», dans lequel il fait de Michel Houellebecq «un médiocre écrivain doublé d’un gros con». Vous me suivez?